Les Crapules du freeride
SKI Des compères grenoblois enchaînent les courts-métrages décalés
On peut être grenoblois, mordu de ski freeride, et viser des aventures sur des territoires improbables, parfois même à peine enneigés. Voici le credo des Crapules, de joyeux lurons publiant des courtsmétrages de leurs vacances façon « J’irai skier chez vous ». « Nos films n’ont aucune prétention, explique l’un des huit skieurs de la bande, Pablo Schweizer. Nous ne sommes pas là pour la performance, mais pour retranscrire une ambiance. » Ils se souviendront longtemps de leur dernier voyage en février au Maroc, qui a conduit au film Tajine Express.
« Rencontres atypiques »
Notamment passé par le High Five Festival d’Annecy puis par le Grand Rex à Paris, celui-ci est programmé à partir de mardi dans le cadre du Morocco Adventure Film Festival à Rabat. « A la douane, le personnel n’en revenait pas qu’on aille réellement à Marrakech pour skier, sourit Boris Fischelson. Environ cinq fois par an, on se retrouve tous surtout pour le voyage et l’aventure. Le ski n’est finalement qu’un plus. » Groupe composé d’amis de longue date ayant entre 25 et 28 ans, les Crapules ont notamment entrepris durant deux jours l’ascension du Toubkal, point culminant de toute l’Afrique du Nord (4 167 m). « Découvrir une vue sur tout l’Atlas au réveil, c’était quelque chose », se souvient Hugo Bonifay. Totalement amateurs, les Crapules réalisent leurs films d’un bout à l’autre. « Pour le Maroc, notre seul budget a été les 500 € d’avion, résume Pablo Schweizer. Grâce au ski, on multiplie les rencontres atypiques à chaque voyage. »