Les funiculaires font peau neuve
Le Sytral modernise ses deux « ficelles » qui vont subir cinq mois de travaux chacune
Cinq mois sans « ficelle ». Le funiculaire de Fourvière, très prisé des touristes, ne fonctionne plus depuis le 2 janvier. Les deux rames ont été chargées sur un convoi exceptionnel pour rejoindre les ateliers Sigma, dans l’Isère, où elles vont être inspectées puis rénovées.
De nouvelles voitures
« Nous sommes soumis à la réglementation des remontées mécaniques. Tous les dix ans, nous procédons à un contrôle technique poussé », explique Edwige Besse-Barci, directrice du patrimoine au sein du Sytral. Construit en 1900, le funiculaire de Fourvière, qui enregistre actuellement 6 000 voyages par jour, avait déjà subi une première rénovation en 1970. Puis une seconde en 1987. « L’objectif est de faire rouler les rames encore vingt ans. Le système n’étant pas trop sollicité, il n’a pas souffert et peut encore être utilisé quelques années. Nous allons donc simplement regarder les tapis de sol, les fissures de caisse, les portes... » Et lui redonner au passage un petit coup de jeune. « Les voitures seront changées mais on a pris le parti de garder le même esprit », précise Edwige Besse-Barci. Le design sera légèrement plus moderne mais les couleurs resteront les mêmes : rouge pour la partie basse du véhicule et crème pour le haut. Les sièges seront également changés pour faire place à des modèles plus « légers et confortables » et l’éclairage, amélioré. « Ça sera plus lumineux. » Un an plus tard, les mêmes travaux seront effectués sur son aîné, le funiculaire Saint-Just (inauguré en 1878), qui relie le Vieux-Lyon à l’autre partie de la « colline qui prie » et qui recense en moyenne 10 000 voyageurs par jour. Mais cette fois, les voitures de couleur orange, datant de 1988, seront remises au placard au profit de rames modernes. « Elles seront identiques à celles qui seront déployées sur le prolongement de la ligne B du métro », dévoile Edwige Besse-Barci. Ces deux longues opérations de rénovation se chiffrent à presque 5 millions d’euros, dont la moitié est déployée sur les trains eux-mêmes.