Les premiers pas de TJ Parker à la tête de l’Asvel
A 33 ans, l’ancien adjoint de JD Jackson a été nommé par son frère à la tête de l’Asvel
«Dans ce moment difficile, on s’est dit qu’il fallait encore resserrer les liens entre nous et former une vraie famille. » Président délégué de l’Asvel, Gaëtan Muller est conscient que cette dimension familiale saute aux yeux, en découvrant le nouvel organigramme du club villeurbannais. Depuis lundi, les deux frères du président Tony Parker, TJ (33 ans) et Pierre (31 ans), sont respectivement entraîneur principal de l’équipe professionnelle et de la catégorie Espoirs. JD Jackson n’a pas résisté au couac, samedi, d’une Asvel seulement 7e en Pro A chez la lanterne rouge Chalon-sur-Saône (84-52). « On n’a pas respecté le maillot à Chalon, c’était une honte », peste encore Gaëtan Muller, présent aux côtés de TJ Parker pour sa présentation devant la presse. Propulsé en première ligne avant deux matchs cruciaux, ce mercredi (20 h 45) contre Limoges en Eurocoupe et samedi (20h) face à Hyères-Toulon pour ne pas manquer la Leaders Cup, l’ancien adjoint de JD Jackson a-t-il les épaules pour assumer une telle première opportunité comme coach principal ?
« Un petit rêve commence »
« Qui ne serait pas content d’être à la tête de l’Asvel ? Je ne vais pas mentir, c’est un petit rêve qui commence. Et puis, en tant que joueur, déjà, j’ai toujours aimé la pression», assure cet ex-arrière shooteur, qui avait découvert la Pro A avec le Paris Basket Racing en 2005, avant de conquérir un titre de champion avec le Sluc Nancy en 2008. « TJ savait parfaitement quel était son rôle sur le terrain, se souvient Jean-Luc Monschau, son ancien entraîneur en Lorraine. C’était un excellent équipier, humble, avec une belle confiance dans son tir et une vraie connaissance de son jeu. » Blessé au genou la saison suivante, TJ Parker a arrêté sa carrière au plus haut niveau à 26 ans. Son président villeurbannais de grand frère lui a ensuite permis d’intégrer le staff de Pierre Vincent en 2013, avant cette opportunité, aussi alléchante que périlleuse, de tenter de redresser une Asvel au plus gros budget de l’histoire de la Pro A (8,27 millions d’euros). Installé sur le banc « au moins jusqu’à la fin de la saison», TJ ne se verra-t-il jamais imposer des consignes par le meneur de jeu des Spurs ? « Tony a pris la décision de me mettre coach, donc il va me faire confiance pour tout ce qui concerne le terrain », coupe avec assurance l’intéressé.