Des événements bien connectés
La réalité virtuelle fait partie des nouvelles technologies très prisées des grands salons
Les vaches meuglent, leur cloche sonne et leurs sabots claquent. Comme tous les ans au Salon de l’agriculture. Pour voir la même scène dans les pâturages de l’Aubrac, il suffit… de rester au Salon de l’agriculture, à Paris Expo porte de Versailles, en enfilant simplement un casque de réalité virtuelle (VR). Ces dernières années, les nouvelles technologies, et notamment la VR, ont fait irruption en force sur les salons. Et même « réinventé l’expérience visiteur », explique Arnaud Faucher, directeur du salon Heavent, consacré chaque année, à Paris et à Cannes, à l’innovation et la création événementielles. « De plus en plus d’exposants proposent sur leurs stands de la VR, mais aussi de la réalité augmentée (des informations ajoutées sur un écran à l’image réelle), voire du marketing par le drone », poursuit-il. Car les nouvelles technologies « rendent possibles des interactions inédites » sur les salons.
Immersion renforcée
Surtout, elles permettent au visiteur une immersion, un atout majeur, alors que « nous sommes dans l’ère de l’expérience », ajoute Arnaud Faucher. Pour un hôtelier, par exemple, « c’est incroyable de pouvoir faire visiter les chambres et les salles de réception de son établissement à quelqu’un qui cherche un lieu où organiser un séminaire d’entreprise ». Et les fans d’escalade pourront « grimper un mur à distance grâce à la réalité virtuelle. A 20 cm du sol, on se croirait sur le Kilimandjaro », exagère à peine le directeur du salon Heavent. Grand événement annuel à Paris, le Salon de l’agriculture, dont la prochaine édition se tiendra du 24 février au 4 mars, n’est pas en reste. « La pédagogie est l’une des valeurs fondamentales du salon, souligne sa directrice Valérie Le Roy. Et si elles sont bien utilisées, les nouvelles technologies peuvent être un excellent outil pédagogique. » Lors du prochain salon, on pourra donc, par exemple, grâce à la réalité virtuelle, « suivre toute la filière de la viande en immersion visuelle et sonore, de l’étable de l’exploitant jusqu’à la table du consommateur ». Mais aussi « visiter à 360 degrés un élevage porcin », ou encore « une usine de biscuits », sur le stand de l’interprofession céréalière. Pas d’inquiétude, cependant, tout ne sera pas virtuel. Et l’on devrait toujours, comme le veut la tradition, caresser les vaches.