Sous haute protection
Le procès de Salah Abdeslam s’ouvre sous haute surveillance ce lundi à Bruxelles
Le dernier survivant du commando des attentats de Paris comparaît ce lundi à Bruxelles. Ses transfèrements quotidiens depuis la France seront ultra sécurisés.
Un procès à haut risque. Seul survivant des commandos des attentats de Paris, Salah Abdeslam doit comparaître, à partir de ce lundi, devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, en Belgique (lire ci-dessous). Le Français d’origine marocaine, âgé de 28 ans, doit répondre, avec un complice, de tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers.
En octobre, « les autorités belges avaient demandé qu’il leur soit remis pour les besoins du jugement. Salah Abdeslam, comme il en a le droit, a fait le choix d’être présent à son procès », a expliqué à 20 Minutes Youssef Badr, porte-parole du ministère français de la Justice. L’objectif est de « permettre aux victimes de demander réparation de leurs préjudices subis ». Incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis avril 2016, Salah Abdeslam sera transféré à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), dans une prison ultra sécurisée le temps du procès, indique une source pénitentiaire. Il occupera seul une cellule de 9 m², et sera filmé en permanence. Une cellule de secours et une salle de sport ont également été prévues.
Le prévenu ne comparaîtra pas dans un box, mais au premier rang, tournant le dos au public.
Le choix de le maintenir en détention sur le territoire français doit permettre de « s’adapter aux développements possibles de la procédure de jugement en Belgique, souligne Youssef Badr. Si l’audience prévue sur cinq jours est écourtée, le fait qu’il soit dans un établissement français permet de le faire repartir à Fleury-Mérogis. » Le Français effectuera quotidiennement le trajet de 150 km vers Bruxelles, par la route ou par les airs, escorté par les gendarmes d’élite du GIGN et par la police judiciaire fédérale belge.
Par ailleurs, un dispositif de sécurité hors norme sera mis en place dans et autour du palais de justice de Bruxelles, souvent décrié pour sa vétusté. La présence policière et les mesures de sécurité seront renforcées. Les professions judiciaires, le public et les journalistes seront soumis au détecteur de métaux. Au total, 80 personnes pourront entrer dans la salle d’audience. Salah Abdeslam, lui, ne comparaîtra pas dans un box. Il sera placé face au tribunal, au premier rang de la salle d’audience, tournant le dos au public.