Comment les enquêteurs ont traqué et arrêté Abdeslam
Salah Abdeslam sera jugé au côté du Tunisien Sofien Ayari pour tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers, mais aussi pour port d’armes prohibées dans un contexte terroriste. En cause, leur présence le 15 mars 2016 lors de la perquisition de l’appartement situé au 60, rue du Dries à Forest, au sud-ouest de Bruxelles, et la fusillade qui a suivi, où trois policiers belges et français ont été blessés. Tous deux encourent jusqu’à quarante ans de prison selon Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles.
Dans l’appartement, la police scientifique identifie, entre autres, l’ADN de Salah Abdeslam sur différents éléments saisis. Trois courriers manuscrits rédigés en français et signés « Abdrahman », du nom choisi par Abdeslam pour le djihad, sont également retrouvés. Placé sur écoute dès le 15 mars, il sera interpellé trois jours plus tard au côté de Sofien Ayari. Planqués dans la cave d’un immeuble à Molenbeek appartenant à la mère d’un cousin éloigné d’Abdeslam, les deux fuyards tenteront une dernière fois d’échapper aux policiers. En vain, Salah Abdeslam sera blessé à la jambe lors de son arrestation. Incarcéré depuis le 27 avril 2016 à Fleury-Mérogis (Essonne), il a systématiquement refusé de répondre aux questions des juges d’instruction français. S’il s’est dit prêt à comparaître devant la justice belge, rien ne dit qu’il apportera les premières réponses tant attendues par les parties civiles.