Elle croque Lyon vue du ciel
Les dessins d’Emilie Ettori ont été choisis par Only Lyon
Depuis deux ans, ses dessins envahissent la toile. Émilie Ettori, 28 ans, est en train de se tailler une solide réputation dans le monde de l’illustration. Ses coups de crayon, son sens du détail et ses quartiers vus du ciel, l’ont rapidement propulsée sur le devant de la scène. La preuve : Only Lyon a choisi quatre de ses dessins sur son site Internet pour illustrer les quartiers les plus emblématiques de la ville. La structure accompagne les projets assurant la notoriété et l’attractivité de Lyon à l’international. La jeune femme est très fière d’avoir été choisie.
Proche de la BD
« Je poste régulièrement mes créations sur les réseaux sociaux. C’est comme ça qu’ils ont vu mon travail et qu’ils m’ont contactée. C’est la magie d’Instagram. Cela offre une belle visibilité », plaisante-t-elle. Diplômée en 2013 de l’école d’architecture de Vaulx-en-Velin, Émilie Ettori plaque tout, trois ans plus tard, poussée par l’envie d’être indépendante. Elle abandonne alors les projets de réhabilitation de bâtiments sur lesquels elle avait l’habitude de plancher, pour se mettre à croquer sur le papier ses quartiers préférés. « En architecture, la plupart des dessins se réalisent sur ordinateur. Là, je peux m’exprimer crayon à la main. Il y a une dimension plus artistique et manuelle qui me manquait », ajoute-t-elle. Son credo, elle va le trouver rapidement : dessiner les quartiers de sa ville vus du ciel. « Je n’ai rien inventé, glisset-elle en souriant. Je m’inspire de l’axonométrie, une technique à cheval entre le plan et la 3D, utilisée en architecture pour faire comprendre l’espace aux clients. » Elle ajoute sa touche personnelle : de petits détails, des clins d’oeil et des traits de crayon qui rendent ses croquis semblables à des bandes dessinées. Un univers qu’elle a découvert sur le tard mais qui l’inspire désormais au quotidien. « Le challenge c’est à chaque fois de trouver les éléments qui font reconnaître en un coup d’oeil les lieux, qu’on n’a pourtant pas l’habitude de voir sous cet angle-là », complètet-elle. Elle s’imagine certaines fois de « petits scénarios », ajoute des éléments qui n’existent pas et s’amuse avec curiosité de savoir si les « gens vont les voir ». Aujourd’hui, la jeune femme fourmille de projets, notamment croquer un peu plus Paris ou d’autres villes. Mais aussi des quartiers lyonnais inexplorés jusque-là : celui des Gratte-ciel à Villeurbanne et celui de Jean-Macé pour lequel elle a « beaucoup de demandes » et près duquel elle réside. « L’architecture peut paraître moins intéressante mais quand tu y vis, tu vois d’autres choses qu’une simple image », conclut-elle.