L’OL a la tête dans le seau
Depuis un mois, Lyon affiche le pire bilan en L1, avec un seul point en quatre journées
Le coup de canon de Memphis Depay, il y a tout juste un mois, au bout des arrêts de jeu d’un choc contre le PSG (2-1), avait tout d’un tournant dans la saison lyonnaise. Le genre de buts pouvant installer dans la durée la bande de Nabil Fekir sur le podium de Ligue 1. La courte commercialisation d’un mug souvenir de ce succès de prestige puis la qualification en Coupe de France dans la foulée à Monaco (2-3) ont participé à l’euphorie ambiante. Comment l’OL peut-il donc désormais se retrouver 4e en Ligue 1 à sept points de Monaco et à six de l’OM, avant d’enchaîner deux matchs à immense pression contre Villarreal jeudi et l’ASSE dimanche ?
Une inconstance chronique. Tranquillement en tête dimanche à la pause (0-2) contre un Losc extrêmement faible, l’OL a trouvé le moyen de se faire reprendre et de concéder un nul (2-2) très frustrant. Une habitude désespérante, puisque les Lyonnais ont déjà lâché neuf points cette saison après avoir compté deux buts d’avance (Bordeaux, Angers, Monaco et Lille). Une stat aussi dingue que révélatrice de l’inconstance de cette équipe qui n’en est parfois plus vraiment une.
Un individualisme forcené devant. OK, Memphis Depay a récemment inscrit deux buts d’anthologie contre le PSG et Villarreal (3-1). Mais un an après son transfert, son implication dans le collectif lyonnais reste toujours aussi douteuse. Il irrite au moins autant les supporters qu’il ne les fascine grâce à son profil spectaculaire. A ses côtés sur le front de l’attaque, Mariano Diaz fait lui aussi souvent preuve d’un individualisme à même d’agacer ses coéquipiers et de contribuer à faire plonger son équipe comme cela a été le cas en deuxième période à Lille.
Un coach en manque de leviers. Bruno Genesio a pointé, dimanche, « le manque d’humilité » de ses joueurs. Ce n’est pas la première fois qu’il dresse ce constat, en vain jusque-là. A l’image de son coaching extrêmement tardif contre le Losc, il est lui aussi en souffrance dans cette série noire d’un point en quatre journées.