20 Minutes (Lyon)

L’oeil de Govou sur le défi qui attend Lyon à Moscou

Maudit lors d’un match à Moscou en 2001, l’ex-attaquant décrypte ce CSKA-OL

- Propos recueillis par Jérémy Laugier

Dans l’imaginaire lyonnais, qui dit match de coupe d’Europe de l’OL déterminan­t en mars à Moscou dit Sidney Govou et un duel manqué synonyme d’éliminatio­n. Contacté par 20 Minutes, l’ancien attaquant internatio­nal a accepté de se replonger dans ce mauvais souvenir du 14 mars 2001 face au Spartak Moscou (1-1). Mais aussi de juger la mauvaise dynamique actuelle de l’OL avant le 8e de finale aller de Ligue Europa, ce jeudi (19 h) contre le CSKA.

Cette fameuse balle de quart de finale de Ligue des champions, vous la manquez surtout à cause d’une pelouse désastreus­e, non ?

C’était de la terre avec des copeaux de bois peints en vert. Ça permettait d’avoir un bon rendu à la télévision. Mais pour jouer au foot, c’était plus compliqué. J’aurais certaineme­nt dû la mettre quand même, peut-être avec une balle piquée. Mais quand vous jouez sur un terrain en terre, ça n’aide pas à faire le bon geste.

Une semaine plus tôt, vous étiez le héros du succès majeur (3-0) contre le Bayern Munich à Gerland…

C’est sûr qu’il y avait beaucoup de déception dans le vestiaire. Je me souviens que des dirigeants, que je ne nommerai pas, m’avaient reproché mon raté à la fin, ce que j’avais très mal pris. Peut-être parce que j’étais jeune, ils s’étaient permis de me dire : « Comment as-tu pu manquer ça ? » Des choses qu’on ne dit pas à un joueur à la fin d’un match.

Comment sentez-vous cet OL actuelleme­nt à la peine en Ligue 1 ?

Je ne suis pas spécialeme­nt critique après leur match à Montpellie­r (1-1), où beaucoup d’autres galèrent. Ils sont revenus au score, donc il s’est peutêtre passé quelque chose dans l’état d’esprit. Mais sur les matchs d’avant, il n’y avait pas de vie. J’ai du mal à cerner le réel niveau de l’équipe. Quand tu perds Lacazette, Tolisso, Gonalons, Valbuena et Jallet, tu ne peux pas être meilleur au niveau de l’expérience et du jeu.

Que vous inspire l’absence de Nabil Fekir pour ce rendez-vous ?

C’est votre capitaine, votre meilleur joueur, et quelqu’un de décisif dans le jeu. Sur un match, l’OL va devoir gérer autrement. C’est un handicap à la base, mais il peut se transforme­r en une prise de conscience des uns et des autres. On a vu que pour le PSG, ça n’a pas marché sans Neymar. Ça dépend du caractère de l’équipe.

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Sidney Govou, ici le 13 mars 2001 sur la place Rouge de Moscou.

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