Vivez la vie de bénévole pendant une journée
L’opération Tous unis tous solidaire est reconduite
Une journée, ou quelques heures seulement. Pour la troisième année consécutive, les Lyonnais sont invités à tester le bénévolat et à s’engager seulement un jour pour une association. L’opération dure jusqu’au 31 mars. Plus de 1 000 expériences, qu’elles soient sociales, culturelles, sportives, culinaires ou éducatives sont actuellement référencées sur le site Internet de l’événement Tous Unis tous solidaires.
Déclencher ce petit déclic
Le concept : « Déclencher ce petit déclic chez les citoyens car beaucoup n’osent pas franchir le pas. Ils ont envie de s’investir mais ne trouvent pas la porte d’entrée », explique Caroline Heyndricks, chargée de mission. « Beaucoup ne le font pas car ils ont peur de ne pas avoir le temps nécessaire ou de n’être pas assez qualifiés. Ils ont peur également d’être piégés dans une démarche. Et tout seul, on ne fait rien, on ne se lance pas », complète Aude Prétet d’Habitat et Humanisme, association à l’origine de cette opération. Le but est ainsi de créer des vocations. Et de tordre le cou aux idées reçues. Chaque volontaire, qui répondra à une annonce, est invité à accompagner quelques heures un bénévole déjà engagé, à le suivre dans ses activités, l’observer, lui poser des questions. C’est le cas de Régine, 50 ans, qui a poussé mercredi les portes du Bistrot des amis, un établissement où l’on accueille les « gens massacrés par la vie ». « Quand on voit aujourd’hui des gens dormir sur un trottoir, emmitouflés dans une couverture, quand on voit la misère en bas de chez soi tous les jours, on se dit qu’il n’y a pas besoin d’aller chercher plus loin », expliquet-elle. « Ce qui est sûr est que les retombées sont plus importantes que lors d’un forum des associations où entre 10% et 15% des personnes qui viennent se renseigner, s’engagent ensuite », enchaîne Mathieu de l’association Habitat et Humanisme. L’an dernier, « 50 % de ceux qui ont participé à l’événement, se sont engagés auprès d’une association de façon pérenne », selon Caroline Heyndricks. Six mois plus tard, les deux tiers étaient toujours en activité.