L’OL réalise un bon coup sur le terrain de Moscou (0-1)
L’OL a réalisé une belle opération en battant le CSKA, en huitième aller de Ligue Europa (0-1)
«Ici vous attend Bérézina. » C’est avec cette immense banderole écrite en français et un portrait de Napoléon que les ultras du CSKA Moscou ont accueilli les Lyonnais jeudi. Mais hormis un terrain infâme, les Russes n’avaient pas beaucoup d’arguments à présenter pour imposer une véritable bataille à l’OL. Vainqueurs (0-1) grâce à un coup de tête de Marcelo sur un corner de Memphis Depay (68e), les hommes de Bruno Genesio sont bien partis pour retrouver les quarts de finale de la Ligue Europa, après leur succès à l’aller. A l’instar de son trident défensif clé Tousart-Marcelo-Lopes, cet OL s’est montré très solide et discipliné, dans une configuration européenne proche du 16e de finale retour à Villarreal (0-1). Une cohérence et une efficacité assez lointaines de la dynamique actuelle en Ligue 1, illustrée par le bilan de trois points sur les six dernières journées. « Nous avons été très costauds défensivement, apprécie Anthony Lopes. On a subi par moments, mais l’équipe a mis tous les ingrédients pour éviter de prendre un but. Il faudra terminer le travail de la meilleure manière possible la semaine prochaine. »
«Un match assez abouti »
L’international portugais a tout de même dû s’employer avec sept arrêts réalisés, dont le dernier, aussi surprenant que chanceux… du menton, après une tentative de Fedor Chalov, a symbolisé la réussite retrouvée de l’OL (89e). « C’est un match assez abouti et on aurait même dû marquer un deuxième voire un troisième but, indique Bruno Genesio. Il faudra rester très concerné au retour, mais cette rencontre doit aussi nous permettre de nous rassurer en vue du championnat. » L’entraîneur lyonnais, qui avait opté pour le même 11 qu’à Montpellier, hormis Fernando Marçal préféré à Ferland Mendy, a surtout souligné « une discipline tactique et une performance athlétique ». Car, pour l’animation offensive, il faudra sans surprise repasser. Entre les difficultés chroniques de Mariano Diaz, Memphis Depay et Bertrand Traoré à combiner et le bourbier moscovite rappelant « la terre avec des copeaux de bois » décrite par Sidney Govou pour le Spartak-OL de 2001, Lyon n’a pas montré grand-chose. C’est tout sauf un hasard si son éclaircie européenne est venue d’un coup de pied arrêté. Au vu de la tenace période de doute actuelle, l’OL s’en contentera aisément.