A Lyon-III, les étudiants abusent du Wi-Fi
En raison de la saturation de son réseau Wi-Fi, Lyon-3 entend sensibiliser ses étudiants
L’université Lyon-3 a été confrontée récemment à une saturation de son réseau Wi-Fi. L’administration s’est donc penchée sur les raisons de ce dysfonctionnement en analysant de plus près les connexions enregistrées quotidiennement sur les deux campus de l’établissement. Résultat : La bande passante était « massivement utilisée à destination d’applications externes telles que Facebook, Netflix, Snapchat, Youtube ou Instagram » et « très marginalement vers les ressources internes de l’université ». En résumé, deux tiers des connexions observées sont effectuées vers les réseaux sociaux et les plateformes, Facebook arrivant largement en tête (34 %). De là à penser que les étudiants restent peu concentrés en cours ? « Nous ne pouvons pas tirer de conclusions comme celles-ci, répond Yves Condemine, vice-président en charge de la stratégie numérique. Car les intercours sont parfois très longs et beaucoup surfent sur leurs smartphones ou ordinateurs portables pendant ce temps-là. ».
4 fois plus de connexions
Seule certitude : le nombre de connexions sur le réseau a littéralement explosé. « En janvier 2017, nous avions des pics de 1500 connexions par jour. Aujourd’hui, nous en sommes à 6 000. Soit quatre fois plus. C’est ce qui nous interpelle le plus », poursuit Yves Condemine. Le problème est moins de savoir sur quels sites ils se connectent mais plutôt à quelle fréquence, selon le vice-président. « A ce rythme-là, on pourrait atteindre les 20 000 connexions l’an prochain. Notre réseau ne pourrait pas le supporter. Pour prendre une image, il y a un problème d’entonnoir. Si on ajoute des bornes, comme on nous le suggère, cela va augmenter le côté large de l’entonnoir, mais pas la sortie. » L’administration a donc envoyé un mail à ses étudiants pour les alerter de la situation et les sensibiliser davantage. « Il s’agit de leur faire comprendre que le problème ne vient pas de nos infrastructures mais de leur comportement et qu’il faut qu’ils restent vigilants sur l’usage du wifi. » Pas question d’interdire pour l’instant Internet qui « reste un outil pédagogique en lui-même ». Ni de limiter l’accès aux réseaux sociaux. « En revanche, si le problème persiste et que l’utilisation du Wi-Fi ne faiblit pas, on devra se poser la question de mettre en place des filtrages », prévient-il.