L’OL renoue (enfin) avec le succès face à Caen (1-0)
Les Lyonnais ont remporté leur premier match de L1 depuis janvier, contre Caen (1-0)
«Il fallait passer par d’autres vertus que du jeu flamboyant. » S’il s’est déclaré « fier » de ses joueurs, Bruno Genesio n’a pas cherché à embellir la première victoire de l’OL en Ligue 1 depuis sept semaines, dimanche contre Caen (10). Entre une possession aussi massive (62 %) que stérile, face à une défense regroupée, un déchet incroyable dans les frappes (4 cadrées sur 21) et des sifflets parfois fournis du Parc OL, les ingrédients semblaient réunis pour un 7e faux pas de rang en championnat. Tout a finalement basculé en cinq minutes, entre le coup de tête du Caennais Enzo Crivelli sur le poteau gauche d’Anthony Lopes (58e) et le but de Bertrand Traoré, profitant d’un centre de Ferland Mendy dévié (1-0, 63e). Comme un symbole, l’attaquant burkinabé commençait à être pris en grippe par le stade après avoir quasiment tout manqué jusque-là. « On a un public très exigeant, mais c’est le propre des grands clubs, estime Jordan Ferri. C’est normal que les supporters fassent part de leur mécontentement. Il y a des périodes comme ça dans une saison. » A écouter Bruno Genesio, il y a aussi « des victoires à aller chercher avec les tripes ».
« Le climat était tendu »
« Ce succès est précieux et fait du bien au moral et à la tête, apprécie Lucas Tousart. Le climat était tendu avant cette rencontre et nous étions crispés au début. » Avant une semaine ultradécisive, entre le 8e de finale retour de Ligue Europa contre le CSKA jeudi et une possible finale pour la troisième place en Ligue 1, dimanche à Marseille, cet OL sans Nabil Fekir semble très loin de pouvoir se libérer dans le jeu. « Nous partons frustrés, car ce n’était pas un très grand OL ce soir, confirme d’ailleurs Rémy Vercoutre. J’ai senti cette équipe empruntée. » Un constat que Bruno Genesio tente sans surprise d’atténuer : « On ne va pas pleurer, mais on joue tous les trois jours. » Pas certain, du coup, qu’il ait prêté attention à la banderole déployée par le virage sud : « De la culture de la gagne à celle de l’excuse permanente, triste évolution. »