« Nous assumons d’être favorites »
La troisième ligne des Bleues espère faire le Grand Chelem dans le Tournoi
Les filles du XV de France sont bien parties pour signer le cinquième Grand Chelem de leur histoire. Il faudra, pour cela, gagner vendredi chez des Galloises, qui ont déjà perdu à domicile contre l’Italie (15-22) dans ce Tournoi des VI Nations. La troisième ligne blagnacaise Marjorie Mayans (27 ans) accepte le statut de favorites, mais préfère éviter tout excès de confiance avant ce match.
Vous vous présentez comme les archi-favorites de ce match.
Nous sommes favorites, nous assumons ce statut et nous allons là-bas pour imposer notre jeu. Nous avons confiance en nous, tout en restant humbles.
Vos résultats sont souvent comparés à ceux des garçons. Cela vous agace-t-il ?
Ce qui m’agace, c’est quand on dit que les garçons sont beaucoup moins bons. Ils ont traversé une période pas facile, mais sont parvenus à redresser la tête. Ils ont réussi quelque chose de grand contre l’Angleterre [22-16], et je suis persuadée qu’ils vont aller battre les Gallois. Cela m’énerve qu’ils soient dévalués par rapport à nous. Il faut soutenir tout le monde. Moi, je suis à fond derrière eux.
On parle souvent de l’évolution positive du rugby féminin…
Oui. On voit que la médiatisation est croissante depuis la Coupe du monde 2014. Les gens nous suivent, sont contents de ce que nous faisons. Et nous sommes forcément heureuses de jouer devant 17 000 personnes à Grenoble [samedi contre l’Angleterre, 18-17]. Disputer des matchs partout en France, c’est super, cela nous permet de toucher un peu tout le monde.
Vous êtes sous contrat avec la FFR…
Oui, ce sont des contrats d’un an. L’actuel court jusqu’au mois d’août. J’espère que l’on va gagner le Grand Chelem, et derrière je rebascule vers le rugby à VII, pour préparer les tournois au Japon et au Canada. Puis, j’espère, la Coupe du monde [du 20 au 22 juillet à San Francisco].