Les joyaux de la couronne
Salah et De Bruyne s’affrontent ce mercredi
José Mourinho comprend-il encore quelque chose au foot ? Depuis son passage au Real, le Portugais enchaîne les mauvais choix. Mohamed Salah (Liverpool) et Kevin De Bruyne (Manchester City), qui se retrouvent en quart de Ligue des champions ce mercredi, ont été entraînés par le « Special One » à Chelsea. Sauf que l’Egyptien et le Belge ont ciré le banc, avant d’être prêtés, puis vendus. Aujourd’hui, les deux joueurs ont atteint les sommets. A tel point qu’on pourrait, presque, les comparer à Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Interrogé à ce sujet par le site de la Fifa, Kevin De Bruyne calme les ardeurs. « J’évolue à ce niveau depuis deux ans seulement, je suis plus jeune. C’est difficile de me comparer à des ailiers, des buteurs, car je joue au milieu. » Pourtant, comme Messi avec les Blaugranas, le Belge est le leader technique des Citizens de Guardiola. Et ça ne date pas d’hier. « Il avait déjà porté Wolfsbourg en 2015, explique l’ancien défenseur Valérien Ismaël. Il a joué à un niveau exceptionnel, et ça se retrouve à City. »
« Il faut qu’ils prouvent »
Pour l’ancien coach du Barça, le Belge est le « joueur complet » de ses rêves. Dans son domaine de prédilection, De Bruyne a surpassé Messi, en février, en délivrant sa 77e passe décisive depuis ses débuts au Werder Brême en 2012. De l’autre côté du ring, dans le coin rouge de Liverpool, Mohamed Salah plane sur la Premier League, avec ses 29 buts en 31 matchs. « Je pense qu’il est actuellement l’un des meilleurs joueurs du monde, assure Hector Cuper, son sélectionneur. Mais je ne sais pas s’il peut être le meilleur. » Sur SFR Sport, Gervinho parle avec moins de retenue de la bonne passe de son ancien coéquipier à la Roma : « Quand on voit ses chiffres, Salah est au niveau de Cristiano et Messi. » Pour Rolland Courbis, ancien entraîneur, « la comparaison n’a pas vraiment lieu d’être. Si tu compares ces deux-là à Messi et Ronaldo, c’est qu’il y a un souci. Les médias sont là pour créer une rivalité médiatique, et la rivalité sportive existe parce qu’ils sont de talents comparables. » Valérien Ismaël en remet une couche : « C’est un beau duel, à très haut niveau, mais on est encore loin de Ronaldo et Messi. Il faut qu’ils prouvent dans la durée… »