20 Minutes (Lyon)

« Ce but nous a abattus »

Passés près de l’exploit face au PSG, les Verts visent l’Europe

- Jérémy Laugier

Leur rêve d’exploit s’est subitement écroulé à la dernière minute d’un sommet dans lequel ils s’étaient transcendé­s comme jamais. Avant ce coup du sort d’un but contre son camp de la cuisse de Mathieu Debuchy, l’ASSE avait signé vendredi le match parfait contre le PSG (1-1). Sécurisée par deux doublettes remarquabl­es, Perrin et Subotic derrière et surtout M’Vila et Selnaes au milieu, cette équipe n’avait plus que jamais rien à voir avec le groupe à la dérive filant tout droit vers la Ligue 2 en fin d’année 2017 (16e à un point du barragiste à la trêve). « On avait toutes les armes pour gagner, constate Rémy Cabella, buteur puis auteur d’un penalty manqué. Ce but à la dernière seconde nous a un peu abattus. »

Changement de mentalité

« Dans le vestiaire, nous étions tristes et vraiment déçus, confirme Yann M’Vila, assez phénoménal dans l’entrejeu vendredi. Il faut vite relever la tête et penser au match de Strasbourg.» A écouter, certes à chaud, l’ancien milieu rennais, l’ASSE ne nourrit pas une certaine fierté d’avoir accroché un PSG restant sur 14 succès de rang depuis fin janvier, hors Real Madrid. « Si, bien sûr qu’il y a de la satisfacti­on quand on voit l’état d’esprit du groupe, se reprend Yann M’Vila. Mais le scénario du match est horrible pour nous. On s’est donné tant de mal, donc finir comme ça… » Une déception qui en dit quand même long sur le changement profond de mentalité d’une équipe qui s’était habituée à la défaite (et même aux violentes claques) en 2017, et restait mine de rien sur 5 victoires et 5 nuls en Ligue 1. « Il n’a pas manqué grand-chose, constate Loïc Perrin, guère habitué à voir son équipe de toujours ainsi mettre à mal le PSG dans le jeu. Avant la rencontre, on aurait tous signé pour un nul contre Paris, mais la physionomi­e du match est rageante. Enfin, on se laisse le droit de rêver pour la fin de saison.» Si les Verts sont clairement l’équipe présentant la meilleure dynamique dans la course à la Ligue Europa, ils restent pour l’instant 9es sans être réellement lâchés. «Cinquième, c’est un peu loin, mais on va penser à la sixième place », commentait vendredi Yann M’Vila.

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Le gardien Stéphane Ruffier après le contre-son-camp de Debuchy.

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