Marco Cecchinato s’invite sur le court des grands
Le vainqueur de Goffin, qui affronte Djokovic à RolandGarros en quarts ce mardi, est peu connu
Le plus dur quand vous écrivez un article sur un inconnu comme l’Italien Marco Cecchinato (72e mondial), qualifié surprise pour les quarts de finale de Roland-Garros, c’est que, justement, c’est un inconnu. Pour trouver des personnes prêtes à nous dérouler sa vie, son oeuvre, il faut donc se lever tôt. Ou tomber par hasard à RolandGarros sur un journaliste italien, Ubaldo Scanagatta.
Pas prophète en son pays. « Il n’était pas trop connu en Italie avant Roland-Garros : 109e mondial, il n’avait jamais gagné le moindre match en Grand Chelem. On est tous surpris de le voir en quarts de finale à Roland. Après sa belle victoire en cinq sets contre Copil (94e), personne ne s’attendait à ce qu’il aille beaucoup plus loin. Encore moins qu’il batte deux anciens du Top 10 [Carreño Busta , 11e, et Goffin, 9e]. »
Du caractère, de la confiance. « Dimanche, quand je lui ai demandé s’il pensait avoir un peu le même revers que Wawrinka ou Kuerten, il a répondu : “Je ressemble à Cecchinato.” J’espère qu’il n’est pas déjà en train de prendre la grosse tête. A Paris, il a compris qu’il pouvait battre des top joueurs. En plus, il est ambitieux, voire présomptueux. Mais, dans le sport, c’est une qualité qui peut lui servir. »
Une belle année 2018. « Dans sa carrière, il a gagné cinq Futures et quatre Challengers. Cette année, il a bien commencé en se qualifiant pour Monte-Carlo où il a battu Dzumhur, 29e. A Rome aussi, il a passé un premier tour. Ensuite, il a remporté le tournoi de Budapest où il a battu des joueurs moyens, pas du calibre de ceux présents à Roland-Garros, mais tout de même. »
Une vraie progression. « Avant, il était principalement fort au service et en coup droit. Maintenant, il a aussi un bon revers. Il est habile. C’était surtout un joueur de défense, mais il progresse et il est capable aujourd’hui d’attaquer. »