L’histoire de Lyon se dévoile au fil de balades érotiques
Cybèle propose des balades érotiques pour découvrir l’histoire de Lyon
Lyon, capitale du libertinage ? C’est en tout cas ce qui se murmure dans les ruelles de la capitale des Gaules. Si le sujet se prête facilement aux blagues grivoises, les statistiques sont là. La métropole lyonnaise serait celle qui détiendrait la plus forte concentration d’établissements de ce type en France. De là à en faire une caractéristique de la ville... Et de porter haute et fort l’étendard de la coquinerie... il n’y a qu’un pas que l’association Cybèle a souhaité franchir, non sans humour. Et avec délicatesse.
Sur les traces de Casanova
Spécialisée dans les visites guidées insolites, elle propose désormais une déambulation érotique pour plonger les visiteurs au coeur de l’histoire sensuelle des Lyonnais d’autrefois. L’essentiel est parfois secrètement caché, enfoui dans les vieilles pierres. Vous découvrirez que les Gones sont aussi friands de bonne chère que des bonnes chairs. Et les vestiges ou les actuels édifices de la ville en attestent. Comme le palais SaintPierre, ancien couvent de bénédictines aux pratiques bien peu catholiques. Pour mettre fin à la réputation sulfureuse de l’établissement et aux relations charnelles entre certaines pensionnaires, l’évêque de l’époque, Monseigneur de Rohan, concocte en urgence une réforme, imposant aux soeurs le port de l’habit monastique. Qu’importe, les lieux restent hantés. Et chaque nuit, un esprit Malin vient encore caresser l’abricot des jeunes demoiselles. A quelques encablures des Terreaux, la rue Montribloud (rue Mulet aujourd’hui) a sans doute accueilli pour une nuit ce si chaste docteur Jacques de Béthencourt, médecin qui a inventé le terme de maladie vénérienne. L’homme de sciences était intimement persuadé que le coït desséchait le corps et abrégeait la vie. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sa voisine de chambre, qui hurlait à la mort, « dans une position déconseillée pour avoir des enfants ». La malheureuse agonisait en réalité de plaisir. Et que dire de Casanova, qui réussit à convaincre la marquise de d’Urfé, de vingt ans son aînée, de lui verser 50 000 francs pour qu’il puisse l’honorer de son frétillant. La sainte semence du galant devait, selon ses promesses, lui assurer la jeunesse éternelle.