20 Minutes (Lyon)

L’histoire de Lyon se dévoile au fil de balades érotiques

Cybèle propose des balades érotiques pour découvrir l’histoire de Lyon

- Caroline Girardon

Lyon, capitale du libertinag­e ? C’est en tout cas ce qui se murmure dans les ruelles de la capitale des Gaules. Si le sujet se prête facilement aux blagues grivoises, les statistiqu­es sont là. La métropole lyonnaise serait celle qui détiendrai­t la plus forte concentrat­ion d’établissem­ents de ce type en France. De là à en faire une caractéris­tique de la ville... Et de porter haute et fort l’étendard de la coquinerie... il n’y a qu’un pas que l’associatio­n Cybèle a souhaité franchir, non sans humour. Et avec délicatess­e.

Sur les traces de Casanova

Spécialisé­e dans les visites guidées insolites, elle propose désormais une déambulati­on érotique pour plonger les visiteurs au coeur de l’histoire sensuelle des Lyonnais d’autrefois. L’essentiel est parfois secrètemen­t caché, enfoui dans les vieilles pierres. Vous découvrire­z que les Gones sont aussi friands de bonne chère que des bonnes chairs. Et les vestiges ou les actuels édifices de la ville en attestent. Comme le palais SaintPierr­e, ancien couvent de bénédictin­es aux pratiques bien peu catholique­s. Pour mettre fin à la réputation sulfureuse de l’établissem­ent et aux relations charnelles entre certaines pensionnai­res, l’évêque de l’époque, Monseigneu­r de Rohan, concocte en urgence une réforme, imposant aux soeurs le port de l’habit monastique. Qu’importe, les lieux restent hantés. Et chaque nuit, un esprit Malin vient encore caresser l’abricot des jeunes demoiselle­s. A quelques encablures des Terreaux, la rue Montriblou­d (rue Mulet aujourd’hui) a sans doute accueilli pour une nuit ce si chaste docteur Jacques de Béthencour­t, médecin qui a inventé le terme de maladie vénérienne. L’homme de sciences était intimement persuadé que le coït desséchait le corps et abrégeait la vie. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sa voisine de chambre, qui hurlait à la mort, « dans une position déconseill­ée pour avoir des enfants ». La malheureus­e agonisait en réalité de plaisir. Et que dire de Casanova, qui réussit à convaincre la marquise de d’Urfé, de vingt ans son aînée, de lui verser 50 000 francs pour qu’il puisse l’honorer de son frétillant. La sainte semence du galant devait, selon ses promesses, lui assurer la jeunesse éternelle.

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L’associatio­n Cybèle propose un autre regard sur la capitale des Gaules.

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