La Roller Week ouvre (aussi) la voie à des sports méconnus
Lyon profite de la Roller Week pour présenter des sports méconnus
«Lorsque j’annonce à des gens que je pratique le roller, on me demande toujours les figures que je fais. » Comme tant d’autres patineurs de haut niveau, la Lyonnaise Flavie Balandras peine à s’affirmer comme une compétitrice crédible, malgré son titre de championne de France élite de 10 km à points. Après l’explosion du roller en ligne à la fin des années 1990, « la mode s’est essoufflée » et de nombreuses disciplines sur roller vivotent dans un certain anonymat, à Lyon comme en France.
«De sacrés coups» au derby
La Roller Week, qui aura lieu de ce samedi jusqu’au 8 juillet au Palais des sports de Gerland, va notamment être l’occasion de mettre en lumière des sports aussi méconnus que spectaculaires. Parmi eux, le roller hockey a des allures de petitcousin du hockey sur glace et compte 15 000 licenciés en France. « Mais ici, les règles sont bien plus faciles à comprendre, surtout car il n’y a pas de hors-jeu, précise Jean-François Proux, président de Lyon Roller Métropole (500 licenciés). Les matchs sont donc beaucoup plus rythmés que sur la glace. » La Roller Week va se conclure en accueillant du 5 au 8 juillet le premier championnat d’Europe de la discipline en France, dans les catégories U18 et U16. L’autre grande curiosité sera le derby roller (match samedi à 20 h 30), inconnu du grand public, bien barré et extrêmement féminin. Deux équipes de cinq joueuses patinent sur une piste, avec une « jammeuse » par camp. Cette attaquante va devoir traverser le pack en bravant des défenseures prêtes à tout pour la stopper. « Il ne faut pas avoir froid aux yeux dans le derby, explique Léonore Desuzinges, défenseure à Lyon. On peut prendre de sacrés coups et il faut protéger ses côtes ! »