Des policiers formés pour la lutte contre le hooliganisme
Ils ont visité le Groupama Stadium pour mieux encadrer la sécurité
Comment éviter les débordements dans les stades? Et comment gérer les venues des supporters étrangers lors des matchs de foot ? Une équation pas toujours facile à résoudre. Une cinquantaine de policiers venus de toute l’Europe, ont participé la semaine dernière à une formation sur le sujet, dispensée à Lyon.
320 caméras
Parmi les ateliers proposés, la découverte des coulisses du Groupama Stadium. Un stade moderne, possédant des technologies de pointe. « La vidéosurveillance est déterminante, expose un représentant de la police lyonnaise. Nous laissons le club agir en premier. Ensuite si nécessaire, nous intervenons. » Le stade possède désormais 320 caméras. Contre 250 lors de son inauguration. « Il y avait des zones noires non couvertes. On a amélioré le système pas à pas », expose Anthony Jaffre, guide-conférencier, chargé de guider la délégation européenne. Aujourd’hui, chaque visiteur est suivi par cinq caméras, du parking jusqu’à son installation dans les tribunes. « Trois caméras directionnelles, possédant une qualité d’image optimale, sont braquées sur les sièges. Ce qui permet de filmer les supporters sous différents angles. On peut zoomer, faire des photos très précises », ajoute-t-il. Et d’identifier très aisément les fauteurs de trouble. Repérer facilement les hooligans qui se seraient incrustés dans les gradins. «Contrairement aux autres supporters, ils ne portent pas de signes distinctifs à l’effigie de leurs clubs. Ils sont vêtus de jean ou blouson en jean et sont munis de casquettes et de foulards qui leur servent à dissimuler leur visage », expose un agent lyonnais. Autre dispositif novateur de sécurité novateur : le « dispositif Wembley », inspiré des stades anglais. « Cela évite de poser des grilles dans les gradins. Le système amovible est composé de barres qui peuvent se mettre à l’horizontale, comme un filet. Les supporters, qui voudraient envahir le terrain, sont comme englués dans une toile d’araignée. Cela ralentit leur progression », résume Anthony Jaffre. L’enceinte possède également à l’intérieur de ses murs un petit commissariat de police, équipé d’une salle d’armurerie. Un représentant du parquet et un avocat sont présents les soirs de match, prêts à intervenir en cas de garde à vue.