20 Minutes (Lyon)

Ils donnent leurs cheveux pour les malades du cancer

Solidarité Clandest’Hair coupe vos cheveux pour des perruques destinées aux malades du cancer

- Caroline Girardon

Une cuisine en guise de salon de coiffure. Ici, dans son petit appart de la Croix-Rousse, John, 23 ans, coupe les cheveux des volontaire­s gratuiteme­nt. Ou rase des crânes pour la bonne cause. Les mèches, qu’ils récupèrent (10 cm minimum) sont ensuite envoyées à l’associatio­n Fake hair don’t care, qui fabrique et vend des perruques de haute qualité à prix réduits pour les personnes atteintes d’un cancer qui ont perdu leurs cheveux à la suite de leurs traitement­s.

«On collecte tout type de cheveux: des naturels, colorés, décolorés..»

Christophe

Une vocation ? Plutôt un passetemps qui lui demande désormais de plus en plus d’investisse­ment, John le concède. Il est artiste avant tout. Et les coupes de cheveux, il les offre sur son temps libre, jonglant avec ses compositio­ns musicales, ses petits boulots alimentair­es et le reste. Avant de se lancer dans l’aventure, il n’avait jamais endossé l’habit de coiffeur. Et le matériel, il l’a acheté avec ses propres deniers. L’idée a germé dans son esprit il y a trois ans, avant que le projet ne débute réellement il y a deux mois. « Au départ, je voulais faire une série de photos avant et après », raconte-til. Il se rapproche alors de Charlotte, qui pilotait une associatio­n de ce type en Suisse. La jeune femme arrête pour des raisons personnell­es. Lui, décide de prendre le relais à Lyon, entouré de son meilleur ami Christophe. « On a eu des personnes de notre entourage concernées par la maladie », explique ce dernier, qui n’hésite pas à faire une heure de route pour lui prêter main-forte. « On collecte toutes types de cheveux : des cheveux naturels, colorés, décolorés, afro, asiatiques », ajoute-t-il. Dans le petit salon, Léonie, 9 ans, vient de s’installer, accompagné­e de Céline sa maman. « Je n’aime pas trop voir les gens sans cheveux. Ce n’est pas amusant pour eux. Alors, je voulais les aider », confesse timidement la petite fille. « Faire un don, c’est une autre démarche que d’aller chez le coiffeur. On attend d’avoir la bonne longueur, on les soigne et finalement, ils vont à la poubelle. Autant qu’ils servent à quelque chose d’utile », enchaîne sa maman. Entouré désormais de six bénévoles, John doit désormais gérer des demandes de plus en plus nombreuses. Entre six et huit chaque jour. « On reste une associatio­n, pas une entreprise. Et comme on a beaucoup à faire, on cherche désormais des coiffeurs bénévoles », conclut-il avec le sourire.

Facebook : Clandest’hair ou instagram @ clandest_hair

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John (à droite) et Christophe ont accueilli Léonie, 9 ans, pour un don.

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