Le musée Guimet, futur lieu de danse
Reconversion Les travaux de l’exmusée Guimet, futurs Ateliers de la danse, dureront jusqu’en 2021
Déserté depuis onze ans, le musée Guimet a rouvert ses portes au public jusqu’à dimanche soir dans le cadre d’un spectacle de la biennale imaginé par le danseur et acrobate Yoann Bourgeois. Mais pour voir ce site historique définitivement tourné vers l’avenir, il faudra encore patienter pendant trois ans. Mercredi, la ville de Lyon a dévoilé les détails de la reconversion de l’ancien muséum en Ateliers de la danse, confiée aux architectes Pierre Hebbelink et Mathieu Bertheloot. Pour concrétiser cette métamorphose, 26 millions d’euros vont être investis par la municipalité (15 millions), l’Etat (4,5 millions) et la région (1 million).
« Nous avons besoin d’un lieu emblématique de création pour la danse », souligne le maire de Lyon Georges Képénékian (LREM). Les Ateliers viendront offrir, en complément de la Maison de la danse, un large espace de création et de production chorégraphique qui faisait cruellement défaut dans la métropole.
Des compagnies du monde entier seront accueillies pour donner vie à leurs créations. « Les artistes seront là pour occuper ce lieu, pour dialoguer en permanence entre eux et avec les publics. Ce qui changera, au final, ce sera la qualité de l’oeuvre », estime Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la danse. Les Ateliers seront eux aussi consacrés à la pratique amateur. Ils ouvriront aux groupes scolaires et au public lors de temps forts (spectacles, bals…) à imaginer pour rendre la danse accessible au plus grand nombre. L’ancien musée sera réaménagé en trois espaces principaux. L’actuelle rotonde, située à l’entrée, sera conservée et servira d’accueil pour le public. La salle du rez-de-chaussée sera consacrée à la création. Elle abritera ainsi des espaces de répétition et pourra accueillir une scène et des gradins de 500 places. A l’étage, deux studios pour les amateurs et les professionnels seront créés, ainsi qu’un espace de restauration. Celuici sera accessible les jours d’ouverture au public.
Au sous-sol, le service d’archéologie de la ville investira les réserves du musée pour réaliser des inventaires et étudier les objets issus des fouilles. Ces salles, visibles depuis la rue, permettront au public d’observer le travail des scientifiques. Une présence hautement symbolique pour rappeler la mémoire de ce lieu, qui, des décennies durant, a abrité les objets du collectionneur Emile Guimet.
«Nous avons besoin d’un lieu emblématique pour la danse» Georges Képénékian, maire de Lyon (LREM)