Le « vrai bilan » de Wauquiez dressé par l’opposition
Les élus PS et démocrates de la région ont dressé le «vrai bilan» de Laurent Wauquiez
« Quand on enlève les provocations, les foucades, les problèmes de justice administrative, qu’est-ce qui émerge?» A la moitié du mandat de Laurent Wauquiez à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les élus socialistes et démocrates (groupe au conseil régional) ont édité un fascicule dans lequel ils entendent dresser « le vrai bilan» du président. «La région est en train de s’enfoncer tranquillement. Il ne s’est jamais passé aussi peu de choses», annonce en préambule Jean-François Débat, président du groupe PS. Hormis, peut-être en matière de communication, l’un des points forts de Laurent Wauquiez.
La région la mieux gérée?
« C’est un pognon de dingue qui va je ne sais où. Si on n’arrive pas à voir des chiffres précis, on voit bien qu’il s’agit d’une propagande électoraliste avant tout », attaque Stéphane Gemmani, conseiller régional de l’Isère. Et de citer en exemple les actuelles affiches publicitaires présentant Auvergne-Rhône-Alpes comme la «région la mieux gérée de France». Un mensonge selon les élus de l’opposition.
Si Laurent Wauquiez aime rappeler que les coupes réalisées dans les dépenses de fonctionnement, grâce à la « chasse au gaspillage », la réduction du « train de vie des élus » ou « des frais généraux », sont majoritaires dans le total des économies, la réalité serait tout autre. « Elles représentent 15,6 millions d’euros soit 7,2% de l’ensemble des coupes, expose Philippe Reynaud, conseiller régional de l’Isère. L’essentiel des économies a été réalisé en sabrant les aides apportées aux demandeurs d’emploi et en supprimant l’argent servant à financer des formations professionnelles. » A savoir 125 millions d’euros, soit 58 % des économies réalisées, selon l’opposition. « Il parle de réduction des dépenses mais par contre, aucun projet concret n’a vu le jour. Le plan Marshall des lycées n’en a que le nom, il n’existe aucune politique de transition écologique innovante, les transports n’avancent pas », liste Jean-François Debat rappelant que 285 millions d’euros ont été réservés pour les routes « alors que la région a pour première compétence et obligation d’investir pour les TER ». « Ces millions auraient été utiles pour sauver des lignes malades.» La région, que nous avons contactée, n’a pas souhaité s’exprimer.