Les supporters de l’OL n’ont pas oublié Lisandro Lopez
Des fans de l’OL ont assisté ces dernières semaines, en Argentine, à des matchs de Licha
Lorsque Lucas (23 ans) a eu l’opportunité d’effectuer un stage de cinq mois à l’étranger, dans le cadre de son Master 2 en sciences politiques à Lyon, il n’a pas hésité bien longtemps. « Mon choix a clairement été orienté par rapport au football. Buenos Aires, c’est le rêve pour les passionnés de foot. Et quand j’ai vu que Lisandro Lopez jouait encore au Racing, je me suis dit : “Vamos.” » Cet habitué du virage sud de l’OL a déjà assisté à 25 matchs dans les nombreux clubs de la capitale. Dont deux dans la mythique Bombonera de Boca Juniors, mais aussi huit à Avellaneda, dans la banlieue de Buenos Aires où évolue le Racing de Lisandro. « La première fois, c’était contre Vasco de Gama, en avril, en Copa Libertadores. Lisandro a raté deux penalties en première période. J’avais peur de lui porter la poisse. » Mais l’ancien Lyonnais est du genre persévérant et il a marqué à sa troisième tentative, ce jour-là, célébrant, comme toujours, sa réalisation avec un doigt pointé sur sa tête.
« L’âme de notre équipe »
« “Juni” est mon idole d’enfance et “Licha”, celle de mon adolescence, résume-t-il. Dès son but sur coup franc à 90e pour son premier match en L1 au Mans [2-2 en août 2009], j’ai aimé son caractère, sa grinta. C’est le joueur central de notre parcours jusqu’en demies de Ligue des champions 2010. C’est une légende pour moi. J’ai pleuré pour ses adieux contre Nice en 2013. »
Une émotion partagée par ses amis Alexis, Hugo, Rico et Thibaut, qui ont tous tenu à venir à Buenos Aires, notamment pour voir jouer Lisandro, cinq ans après son départ de Lyon. « C’est assez fou, parce qu’il n’a absolument pas changé, apprécie Hugo, qui a assisté en août au nul contre River Plate (0-0). Il est le capitaine du Racing du haut de ses 35 ans, et c’est une vraie idole là-bas. » « Autant on suit toujours nos jeunes formés à l’OL, comme Lacazette, Umtiti et Tolisso, autant c’est beaucoup plus rare pour un joueur étranger, constate Alexis. Mais Lisandro, c’est comme s’il était devenu lyonnais, c’était l’âme de notre équipe. »