Venir avec son animal au bureau
Entreprise La société SantéVet propose à ses salariés de venir travailler avec leurs animaux
Venir avec son perroquet ou son chien au bureau. L’idée fait doucement son chemin en France. A Lyon, la société SantéVet, leader français de l’assurance de santé animale, qui fête ses 15 ans, permet à ses salariés depuis quelques mois de venir travailler avec leurs animaux de compagnie, principalement des chiens. « C’est le propre de l’animal de compagnie. Pourquoi le laisser à la maison ? », s’interroge Jérôme Salord, le fondateur de l’entreprise. A ses pieds, Mozart roupille paisiblement. « Les salariés sont beaucoup plus détendus. La présence d’un animal a une vertu déstressante, cela fonctionne très bien », assure-t-il. Un simple coup d’oeil dans les allées de l’entreprise permet de le confirmer. Orka, petite chienne, tire sur le bout de sa laisse pour glaner quelques caresses. C’est Elodie qui a la mission de lui dégourdir les pattes. « Ce n’est pas mon chien, c’est celui de ma collègue mais elle s’est absentée afin de faire quelques commissions », sourit la jeune femme. Ici, tout le monde prend soin des animaux des uns et des autres. Celui qui fait une pause se propose spontanément pour descendre l’un des chiens présents. « Forcément, cela renforce les liens et le dialogue entre collègues. Cela crée une cohésion d’équipe. L’ambiance de travail est différente », ajoute-t-elle. « Cela change en effet », confirme Christopher, 31 ans, conseiller commercial. Menko, son chihuahua, attend désormais chaque fois devant la porte de son domicile, prêt à partir au bureau.
Toutefois, Jérôme Salord veille à ce que ça ne soit pas l’anarchie dans les locaux. « On limite la présence d’animaux à trois ou quatre par jour avec une rotation », explique-t-il. Chaque salarié doit également respecter une charte : il est interdit aux animaux d’accéder aux toilettes ou aux cuisines pour des raisons d’hygiène. Le chien doit être propre. Et en cas d’incident, leur propriétaire s’engage à « réparer les petits dégâts ». Autre règle : l’animal doit être tenu en laisse lorsqu’il n’est pas sur les genoux de son maître. La seule exception concerne Ivy, une femelle perroquet, devenue rapidement la mascotte de l’entreprise. « C’est un peu comme un enfant. Elle réclame beaucoup d’attention », explique Yacine, 36 ans, son propriétaire. L’oiseau n’hésite d’ailleurs à se pendre par les pattes sur son perchoir, la tête à l’envers, pour amuser la galerie ou répéter les phrases entendues au téléphone. « Caresser Ivy me procure un sentiment d’apaisement. C’est un peu comme si on était à la maison et pas au bureau. »
« On limite les animaux à trois ou quatre par jour. »
Jérôme Salord, fondateur de SantéVet