Jean-Michel Aulas se trompe de cible
Football Après la fin de match manquée de l’OL contre Hoffenheim (2-2), le président lyonnais a pointé l’influence des médias et le PSG
En raison du nouveau nul concédé mercredi dans le temps additionnel contre Hoffenheim (2-2), deux semaines après le 3-3 en Allemagne, Jean-Michel Aulas a évoqué à onze reprises les mots «confiance» et « mental » durant son intervention devant la presse. Un thème ciblé pour expliquer comment un groupe épatant et euphorique en première période (2-0) a pu à ce point flipper à onze contre dix.
Et à écouter le président lyonnais, le premier responsable n’est en aucun cas son équipe ou celle d’Hoffenheim : « Le fait de mener a créé chez les joueurs un certain nombre d’interrogations. On s’est arrêté de jouer. Il faut vraiment qu’on arrive à régler notre problème de confiance. Ceux qui critiquent participent activement à cette psychose qui fait que, même quand on est en position favorable, on a des doutes.» On ne s’attendait pas à pareille sortie de JMA contre les médias, à qui il reproche « de dramatiser » la situation de son club, quatrième en L1 à quatre points de Montpellier et Lille (avant GuingampOL samedi à 17 h). Tenant à protéger une énième fois son coach, il ajoute : « Hoffenheim est revenu parce que les joueurs ont baissé un peu le pied, mais l’entraîneur et le président n’ont rien à voir là-dedans. »
«Je ne vais pas pleurer»
Mais que pensent réellement Bruno Genesio et les joueurs du rôle, a priori crucial, des médias, pas réputés éminemment corrosifs à Lyon, dans les décevantes performances du moment (deux succès sur les huit derniers matchs) ? « On n’a pas su tuer le match en inscrivant le troisième but, regrette avant tout l’entraîneur de l’OL. On a beaucoup trop reculé et on a trop voulu préserver notre résultat. » Du côté de Lucas Tousart, l’essentiel est également ailleurs : « On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, on s’est peut-être vu un peu trop beau. »
Mais il ne s’agissait que du premier volet de l’après-match d’Aulas, l’autre partie concernant sa cible la plus régulière, le PSG évidemment, avec des scuds plus ou moins discrets. « Nous sommes encore deuxièmes de notre groupe de Ligue des champions, et je pense qu’il n’y aura pas beaucoup d’autres équipes françaises qui seront qualifiées, lance le dirigeant lyonnais. Dans toutes les révélations de la semaine de “Football Leaks”, Lyon n’apparaît pas. » Aulas en a profité pour évoquer une possible erreur d’arbitrage au départ du but allemand d’Andrej Kramaric (2-1, 65e), le ballon étant, selon lui, « entièrement sorti ».
« Mais je ne vais pas pleurer sur toutes les antennes comme le fait le PSG », lâche JMA. Pas sûr qu’il s’agisse de la meilleure stratégie pour apaiser et « ramener de la confiance » à un groupe encore convalescent.