20 Minutes (Lyon)

Les régulateur­s en grève déplorent la baisse des effectifs

Des employés du réseau ont déposé un préavis pour une durée illimitée

- Caroline Girardon

La grève avait été annoncée pour le 22 octobre avant d’être subitement suspendue. Cette fois, les régulateur­s du réseau TCL ont mis leurs menaces à exécution, entamant à partir de ce lundi 12 novembre une grève illimitée. Chaque jour, les perturbati­ons seront différente­s sur le réseau, que ce soit le matin, l’aprèsmidi ou la nuit. « On ne demande pas de fric», annonce en préambule Christian Schwetzoff, du syndicat Ugict-Cgt. Même s’il est conscient que les revendicat­ions risquent de se solder par des moyens financiers. La grogne des régulateur­s est liée à un seul facteur technique : le nombre d’agents déployés dans les cabines pour surveiller le réseau et parer ainsi à tout incident.

«La grève risque de durer»

Actuelleme­nt, neuf agents sont postés sur la ligne D du métro : trois le matin, autant l’après-midi et le soir. Les lignes A et B, qui sont mutualisée­s, en comptent à elles deux, deux ou trois selon les créneaux horaires. Enfin, un régulateur est déployé sur la ligne C le matin, l’après-midi et en soirée. La principale source de discorde concerne la ligne A.

Kéolis, qui gère le réseau des transports en commun lyonnais, aurait proposé de diminuer le nombre de régulateur­s sur cette ligne et d’en conserver un seul lors des périodes de moindre activité. Le syndicat en réclame deux en permanence. « La direction estime qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir autant de régulateur­s tout au long de la journée. Mais l’usager du matin a le droit d’avoir la même sécurité que celui qui prend le métro le soir, les jours fériés ou lors des périodes de vacances », appuie Christian Schwetzoff. Et d’ajouter : « Il faut que les moyens humains soient constants pour résoudre l’ensemble des incidents sur le métro, qu’ils surviennen­t sur les quais ou dans les rames, que cela concerne des agressions ou des problèmes techniques. » De son côté Keolis a jugé «ce mouvement de grève incompréhe­nsible ». « A l’issue de plusieurs groupes de travail, et après une analyse technique détaillée des besoins en personnel, il a été décidé qu’un renfort en effectif serait mis en place », explique l’entreprise dans un communiqué. Et de détailler avoir décidé de passer de quatre à cinq régulateur­s en heure de pointe et de trois à quatre la nuit. Le syndicat n’en démord pas et prévient que la «grève risque de durer». Un homme attaqué à coup d’extincteur par 3 cambrioleu­rs. Les voleurs, âgés de 20 et 21 ans, s’en sont pris à ce locataire, qui les a surpris alors qu’ils tentaient de pénétrer dans sa cave. Les faits se sont déroulés avenue Berthelot dans la nuit de vendredi à samedi.

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Les régulateur­s estiment que la sécurité n’est pas assurée sur le réseau.
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