Le derby déjà dans les têtes
Football Au coude à coude en L1, l’OL et l’ASSE se retrouveront le 23 novembre
« Maintenant, on a la tête au derby. Ce sera un match fantastique. Nos amis stéphanois y croient beaucoup mais on répondra présent. » Tout juste rassuré par le succès lyonnais (2-4) à Guingamp samedi, Jean-Michel Aulas s’est projeté sur ce fameux derby du vendredi 23 novembre (20 h 45). Les enjeux ne manquent pas pour cette affiche déjà déterminante.
«Avoir deux buts d’avance, ce n’était pas miraculeux mais presque. » Jean-Louis Gasset
V Des dynamiques bonnes mais fragiles. OK, l’ASSE n’a perdu que deux fois depuis le début de la saison, chez les deux équipes de tête en L1 (4-0 au PSG, 3-1 à Lille). OK, l’OL n’a de son côté cédé qu’au Parc des Princes (5-0), toutes compétitions confondues, depuis septembre.
Mais Lyonnais (4es) comme Stéphanois (5es), au coude-à-coude à deux et trois points du Losc (2e), ont rarement maîtrisé leur sujet. « Avoir deux buts d’avance à la pause, ce n’était pas miraculeux mais presque », a reconnu Jean-Louis Gasset après le succès (2-0) des Verts contre Reims. Désastreux collectivement une semaine plus tôt contre Bordeaux (1-1), puis incapables de préserver deux buts d’avance à 11 contre 10 face à Hoffenheim (2-2), l’OL a été proche du néant durant quarante-cinq minutes en Bretagne (1-0), avant de sauver l’essentiel.
V Deux équipes portées par un homme clé.
Les principaux atouts de l’OL comme de l’ASSE sont devant. Mais même si chacune de ses deux formations présente six joueurs offensifs à même de faire la différence, Memphis Depay et Wahbi Khazri semblent actuellement décider de presque tout. Ils sont ainsi impliqués directement dans plus d’un tiers des buts inscrits par leur équipe cette saison.
V Une ambiance électrique au Parc OL.
La fameuse « union sacrée », souvent réclamée par la direction de l’OL dans les périodes délicates, sera dans l’air pour le derby. Malgré des sifflets fournis à Décines, notamment contre Bordeaux et Hoffenheim, les supporters lyonnais tiennent trop à ce match historique pour bouder leurs encouragements. Il n’empêche que la virulente banderole déployée à Guingamp (« On veut des lions, pas des chèvres ») n’est pas dans les habitudes du club. Dans ce climat assez pesant, l’OL n’aura pas le droit à l’erreur le 23 novembre, sous peine de se mettre à dos ses virages. En raison de la sanction de la commission de discipline de la LFP, les Stéphanois devront se contenter de fêter le départ du bus des joueurs depuis L’Etrat.