Des chercheurs tentent de secourir les anguilles
Environnement Une expérimentation est lancée par des chercheurs jusqu’en 2021
L’anguille, une espèce « en danger critique d’extinction ». Des chercheurs de la compagnie nationale du Rhône (CNR) et de l’Irstea à Villeurbanne vont mener une expérimentation jusqu’en 2021. Ils souhaitent comprendre comment ces poissons franchissent les barrages hydroélectriques pour rejoindre la mer, là où ils se reproduisent. Depuis plusieurs années, l’espèce souffre des activités humaines. L’aménagement des cours d’eau perturbe leur cycle de vie et les empêche parfois de mener leur odyssée à terme.
Des Caraïbes au Rhône
« La pollution des cours d’eau, l’assèchement des zones humides ou l’installation de barrages hydroélectriques sont autant d’obstacles à leur migration », explique Franck Pressiat, responsable de l’environnement au sein de la CNR. Car, pour les anguilles, le chemin avant de s’accoupler est long, très long. Ces poissons naissent au Nord des Caraïbes puis traversent l’Atlantique, passent le détroit de Gibraltar pour rejoindre la Méditerranée et de là remontent le Rhône. L’étape suivante : coloniser les affluents du fleuve. Ce n’est qu’une fois qu’ils auront atteint leur majorité sexuelle (ce qui peut prendre plusieurs années) qu’ils feront le chemin inverse pour aller se reproduire en mer. Mais parfois, les obstacles sont trop nombreux pour y parvenir.
« L’objectif est de comprendre comment les anguilles franchissent un ouvrage classique sur le Rhône. Estce qu’elles font demi-tour, passent par l’écluse ? Est-ce qu’elles se faufilent à travers les turbines de l’usine ou par le déchargeur ? » détaille Franck Pressiat. L’étude portera sur le trajet de « dévalaison » (sens descendant du fleuve). Il ajoute : « De l’aval vers l’amont, des passepièges ont été installés pour faciliter leur passage. L’idée est de voir si ça fonctionne dans l’autre sens et où ça coince éventuellement. » Au total, 300 anguilles vont être capturées. «On va leur implanter un petit émetteur sans que cela les gêne, pour suivre leur mouvement », poursuit-il. Un premier rapport sur cette expérience doit être rendu à la fin de l’année 2021. Un homme tente de s’immoler en s’aspergeant de rosé dans un TGV. L’individu, qui se dit originaire de Syrie, a brandi son téléphone, diffusant une vidéo de Daesh, puis s’est aspergé de rosé avant d’essayer de mettre le feu alors que le train arrivait en gare de la Part-Dieu. Un policier et un militaire, hors service à ce moment-là, sont parvenus à le maîtriser.