La ville a « oublié » de facturer l’éclairage à JCDecaux
La ville de Lyon n’a jamais facturé au gestionnaire l’électricité de ses panneaux publicitaires
A la nuit tombée, les abribus s’éclairent à Lyon, comme bon nombre de panneaux publicitaires occupant l’espace public. Jusque-là, rien d’extraordinaire, si ce n’est que depuis des années, c’est la municipalité qui finance l’éclairage du mobilier urbain, pourtant géré depuis 1964 par JCDecaux.
Pas de paiement rétroactif
Un « oubli » de facturation auquel la ville a décidé de remédier en partie en validant lundi, lors du conseil municipal, une nouvelle convention avec JCDecaux et la métropole, afin que l’exploitant paye la consommation d’électricité liée au mobilier urbain. « Dans le cadre de cette convention, <JCDecaux devra financer le coût de l’éclairage de son mobilier urbain, estimé à 172 000 € par an », préciseon à la mairie de Lyon. L’entreprise devra également prendre en charge l’entretien et la maintenance des installations électriques nécessaires lors du raccordement des mobiliers urbains au réseau d’éclairage public. Atterré par la gratuité accordée jusqu’alors à JCDecaux, le collectif Plein la Vue, mobilisé contre le développement massif de la publicité en ville, n’a pas tardé à réagir. D’autant que le maire de Lyon, Gérard Collomb, a prévenu lors du conseil municipal qu’il ne serait pas demandé à JCDecaux de payer les consommations passées de manière rétroactive. « La générosité des Lyonnais a des limites, s’agace le collectif. Nous sommes plus que surpris du peu de fermeté de la ville envers JCDecaux, à l’heure où chaque euro semble être compté par les collectivités pour clore leurs budgets », s’étonne l’un des membres de Plein la Vue, Benjamin Badouard. A titre compensatoire, le collectif demande à la municipalité de reporter le déploiement des écrans numériques prévu avec JCDecaux.