20 Minutes (Lyon)

Le « Black Friday », décrié, mais assuré de son succès

« Black Friday » Beaucoup de Français profitent de cet événement commercial pourtant discuté

- Nicolas Raffin

Importé des Etats-Unis, le « Black Friday » séduit de plus en plus en France. Centré autour du vendredi 23 novembre cette année, son concept est simple : offrir des promotions sur des produits neufs et souvent chers, un mois avant Noël. Dès lundi, les messages annonçant des opérations promotionn­elles ont afflué dans les boîtes mails afin d’attirer les clients, et les publicités se sont multipliée­s dans les médias, y compris dans 20 Minutes.

Une offensive publicitai­re rejetée par de nombreux internaute­s. « Ras-lebol d’être matraqués pour consommer toujours plus de futilités, quand on a à peine les moyens pour l’indispensa­ble ! Pourvu que ce soit un gros flop ! » espère Sylvie. D’autres sont sceptiques sur ces prétendues bonnes affaires : « Le “Black Friday”, c’est du marketing trompeur, limite arnaque, témoigne un lecteur de 20 Minutes. Les produits sont surévalués pendant 30 jours avant la promo et artificiel­lement baissés ensuite. Et il s’agit surtout de produits chers ou invendable­s.» La Direction générale de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes a d’ailleurs publié sur son site dix conseils à l’attention des acheteurs en ligne. « Prenez le temps de comparer, attention aux faux avis, soyez vigilants sur les garanties, suivez votre livraison », ou bien « préférez un site français ou européen», peuton notamment lire. Même si les commentair­es reçus sur notre site sont globalemen­t critiques vis-à-vis de cet événement, plusieurs chiffres montrent un réel engouement des consommate­urs. En novembre 2017, Cdiscount (groupe Casino) a par exemple réalisé 43 millions d’euros de volume d’affaires en 24 heures, soit « cinq fois une journée normale ». Sur Amazon, deux millions d’articles ont été commandés en une seule journée (+40 % par rapport à 2016). Et cette année, les perspectiv­es sont ébouriffan­tes : selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, les ventes devraient atteindre 1,3 milliard d’euros en ligne sur quatre jours. Au total, d’après un sondage YouGov pour le site spécialisé dans le « cashback » Poulpeo, plus d’un Français sur deux a l’intention de faire des achats durant cette période (51%, contre 32% en 2016).

En 2017, sur Amazon, deux millions d’articles ont été commandés en une seule journée.

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La pratique, venue des Etats-Unis, remporte un grand succès dans l’Hexagone. Cette année, plus d’un Français sur deux dit vouloir y participer.

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