Les plus gros pollueurs bannis de la presqu’île
Une zone à faibles émissions sera mise en place en 2019
A partir du 1er janvier, la Métropole de Lyon va mettre en place une zone à faibles émissions (ZEF). Le principe : éloigner les véhicules les plus polluants de la presqu’île. Si dans un premier temps, il s’agit de faire de la pédagogie, le ton devrait se durcir dès 2020 avec l’instauration des premières verbalisations. L’objectif annoncé est de diviser par deux, en 2020, le « nombre de personnes exposées » et d’« atteindre le seuil fixé par l’OMS à l’horizon 2030 » en matière de qualité de l’air. « En 2016, 47 700 habitants ont été exposés à des valeurs de dioxyde d’azote supérieures au seuil réglementaire et, concernant les particules fines, 93 % de la population de l’agglomération est exposée à une moyenne annuelle supérieure au seuil fixée par l’OMS », rappelle la Métropole de Lyon. Pour atteindre l’objectif, seront interdits en centre-ville les poids lourds et les véhicules utilitaires légers, classés 4 ou 5 par la vignette Crit’air ou non classés. « Ils sont responsables de 60 % des émissions de dioxyde d’azote », soutient la Métropole.
Des élus veulent aller plus loin
Certains élus estiment que la mesure ne va pas assez loin. « Pourquoi ne pas avoir intégré l’autoroute A6/A7 qui a été déclassée ? » s’interroge Pierre Hémon, conseiller métropolitain EELV. Françoise Chevallier, conseillère municipale EELV, aurait souhaité que le « dispositif soit étendu aux véhicules particuliers ». Selon elle, « 4 % des voitures qui roulent dans l’agglomération sont des véhicules de plus de 20 ans, très polluants. Les prendre en compte aurait eu un effet non négligeable. »
De leur côté, les élus Les Républicains (LR) et affiliés ont déploré l’absence d’aides financières destinées aux professionnels. « Les dispositifs gouvernementaux d’aide ne permettent pas à un certain nombre de professionnels de changer leur véhicule », note Stéphane Guilland, porte-parole LR.