La Licra mène la lutte contre l’extrême droite
Mobilisation Un manifeste a été signé par une quarantaine de personnalités
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) vient de publier un manifeste demandant que Lyon ne soit pas « la vitrine de l’extrême droite ». Il a déjà été signé par une quarantaine de personnalités lyonnaises issues des milieux culturels, politiques ou associatifs, parmi lesquelles l’acteur Clovis Cornillac. L’objectif : « mener une bataille intellectuelle, morale et militante » et démonter le discours de ces groupuscules, qui font « régner la peur ».
Quelle volonté politique ?
« Ils ont développé une stratégie offensive et prosélyte en ayant recours à un hold-up du langage », dénonce Alain Blum, président de la Licra en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il ajoute : « il y a eu jusque-là une absence de paroles fortes des politiques sur la question, même au plus haut niveau de l’Etat », taclant Gérard Collomb, maire de Lyon et ex-ministre, dont le nom n’apparaît pas sur le manifeste. Mario Stasi, avocat et président national
de l’association, précise qu’il a demandé la dissolution du Bastion social et de Génération Identitaire auprès du Premier ministre et du ministère de l’Intérieur. « Quand il y a une volonté politique, on peut très bien arriver à la fermeture de locaux. On l’a vu ici [pour le Bastion social]. C’est de cette manière qu’on pourra (...) les bouter hors des quartiers où ils se sont implantés… Même s’il y aura toujours des illuminés », ajoute-t-il. « Nous avons parfois donné l’impression que nous sommes lents mais nous agissons », conclut Jean-Yves Sécheresse, adjoint au maire en charge de la sécurité.