20 Minutes (Lyon)

Plus dure est la rechute

Football Jean-Michel Aulas et Bruno Genesio étaient remontés après la défaite face à Rennes

- Jérémy Laugier

«La colère n’est jamais porteuse de bonnes décisions. » C’est par cette accroche 100 % Jean-Michel Aulas que le président lyonnais s’est présenté en zone mixte, mercredi. Heureuseme­nt, d’ailleurs, que le dirigeant s’est arrêté, car aucun joueur n’a souhaité expliquer les raisons de la défaite contre Rennes (0-2) devant les journalist­es. « Ils étaient très déçus et n’ont pas assumé », décryptait le dirigeant de l’OL.

« Ça fait cruellemen­t mal »

Seul le capitaine Nabil Fekir, peu influent dans le jeu, a lâché quelques mots au micro de beIN Sports à la fin de la rencontre. «On n’a pas été bon, reconnaiss­ait le meneur de jeu lyonnais. Il faudra se remettre la tête à l’endroit pour le match de Ligue des champions qui arrive [mercredi contre le Shakhtar Donetsk]. Il y avait un manque d’agressivit­é, pas de réaction, pas d’orgueil. Il ne faut pas rester dans cet état d’esprit. » L’Olympique Lyonnais a donc manqué une belle opportunit­é de prendre seul la deuxième place en Ligue 1 et de lâcher Marseille à cinq points. Mais, pour Jean-Michel Aulas, le côté le plus problémati­que de ce non-match face aux Bretons, était ailleurs : « Cette défaite nous fait cruellemen­t mal, car elle arrive à un moment où on pensait avoir résolu un certain nombre de problèmes de ce type-là. Tout le travail qui a été fait depuis fin août et notre dernière défaite [0-1 contre Nice en L1] tombe à l’eau. Ce sont évidemment les joueurs qui ont la clé après ce non-match qui nous coûte beaucoup plus que trois points. Dans le contexte actuel, la spirale qui était en route était formidable­ment importante en vue du match de Donetsk. On va réfléchir aux leviers à activer pour remettre dans la bonne direction l’équipe. »

Lors de sa très courte interventi­on dans l’auditorium du Parc OL, son entraîneur était sur le même registre, celui de « la colère. Je n’imaginais pas que l’on pouvait afficher un tel visage, regrettait Bruno Genesio. Il faut croire que l’on n’a pas retenu les leçons du passé. Petit à petit, on s’est éparpillé et nous avons oublié de nous replacer. Je pense qu’on est un groupe irresponsa­ble. » Cette formule choc va comme un gant à cet OL-là, qui jouera très gros mercredi en Ukraine.

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Bruno Genesio, l’entraîneur de l’OL.

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