Plus dure est la rechute
Football Jean-Michel Aulas et Bruno Genesio étaient remontés après la défaite face à Rennes
«La colère n’est jamais porteuse de bonnes décisions. » C’est par cette accroche 100 % Jean-Michel Aulas que le président lyonnais s’est présenté en zone mixte, mercredi. Heureusement, d’ailleurs, que le dirigeant s’est arrêté, car aucun joueur n’a souhaité expliquer les raisons de la défaite contre Rennes (0-2) devant les journalistes. « Ils étaient très déçus et n’ont pas assumé », décryptait le dirigeant de l’OL.
« Ça fait cruellement mal »
Seul le capitaine Nabil Fekir, peu influent dans le jeu, a lâché quelques mots au micro de beIN Sports à la fin de la rencontre. «On n’a pas été bon, reconnaissait le meneur de jeu lyonnais. Il faudra se remettre la tête à l’endroit pour le match de Ligue des champions qui arrive [mercredi contre le Shakhtar Donetsk]. Il y avait un manque d’agressivité, pas de réaction, pas d’orgueil. Il ne faut pas rester dans cet état d’esprit. » L’Olympique Lyonnais a donc manqué une belle opportunité de prendre seul la deuxième place en Ligue 1 et de lâcher Marseille à cinq points. Mais, pour Jean-Michel Aulas, le côté le plus problématique de ce non-match face aux Bretons, était ailleurs : « Cette défaite nous fait cruellement mal, car elle arrive à un moment où on pensait avoir résolu un certain nombre de problèmes de ce type-là. Tout le travail qui a été fait depuis fin août et notre dernière défaite [0-1 contre Nice en L1] tombe à l’eau. Ce sont évidemment les joueurs qui ont la clé après ce non-match qui nous coûte beaucoup plus que trois points. Dans le contexte actuel, la spirale qui était en route était formidablement importante en vue du match de Donetsk. On va réfléchir aux leviers à activer pour remettre dans la bonne direction l’équipe. »
Lors de sa très courte intervention dans l’auditorium du Parc OL, son entraîneur était sur le même registre, celui de « la colère. Je n’imaginais pas que l’on pouvait afficher un tel visage, regrettait Bruno Genesio. Il faut croire que l’on n’a pas retenu les leçons du passé. Petit à petit, on s’est éparpillé et nous avons oublié de nous replacer. Je pense qu’on est un groupe irresponsable. » Cette formule choc va comme un gant à cet OL-là, qui jouera très gros mercredi en Ukraine.