L’impression 3D se met en quatre pour la santé
La plateforme innovante d’impression 3D réunit désormais scientifiques et médecins
Dans les laboratoires de la plateforme innovante 3D-FAB, basée sur le campus LyonTech-La Doua, à Villeurbanne, les imprimantes 3D tournent à plein régime. Depuis sa création en 2016 au sein de l’université Lyon-I, cette unité fabrique des prothèses, de la peau, du cartilage ou encore des os en 3D. Des innovations technologiques majeures qui pourraient, à l’avenir, bénéficier à un plus grand nombre de patients.
Convaincre l’assurance maladie
C’est en tout cas dans cette optique que les Hospices civils de Lyon (HCL) viennent de se rapprocher des scientifiques de Lyon-I, pour créer une plateforme commune d’impression en 3D de dispositifs médicaux pour la recherche. « L’objectif est de transformer, grâce à des études cliniques, des innovations technologiques issues de l’impression 3D en innovations cliniques, dont le plus grand nombre de patients pourront bénéficier », souligne Julien Koehler, ingénieur au sein de la cellule Innovation des HCL.
Parmi les projets en cours, l’impression de prothèses 3D pour la reconstruction orbitaire a déjà bénéficié à une quinzaine de patients des HCL. Mais plusieurs étapes sont encore nécessaires pour que ces dispositifs médicaux puissent un jour être remboursés par l’assurance maladie. « L’idée est de démontrer qu’avec cette prothèse en 3D, dont le coût global est de 2 500 €, on fera des économies en investissant plus au départ qu’avec une greffe classique» explique Jean Thomas Bachelet, chirurgien maxillo-facial. De plus, « les patients reprennent le travail plus rapidement », souligne le chirurgien, qui va diriger dès 2019 une étude nationale sur 120 patients. Des travaux destinés à démontrer l’efficacité de la prothèse 3D. Et l’intérêt d’en faire profiter un plus grand nombre.