20 Minutes (Lyon)

Un festin dingue et sans dinde

Gastronomi­e Angèle Ferreux-Maeght et Romain Meder présentent à «20 Minutes» un repas de réveillon sans produit d’origine animale

- Stéphane Leblanc

Oubliez la dinde et le saumon, les langoustin­es et le foie gras. Angèle Ferreux-Maeght, traiteure bio et auteure des cartes de plusieurs restaurant­s à Paris, et Romain Meder, chef de la table étoilée Alain Ducasse au Plaza Athénée, ont mieux que ça pour dresser des assiettes festives 100 % végétales. Les deux auteurs du livre Fêtes végétales (éd. Ducasse) déclinent pour 20 Minutes le plus appétissan­t des repas de réveillon dépourvu de tout produit d’origine animale.

˃ En entrée, des courges farcies aux cèpes, artichauts et marrons.

« Les champignon­s apportent plus de protéines que la plupart des végétaux, explique Angèle Ferreux-Maeght. Ils sont donc très intéressan­ts quand on veut se passer de viande ou de poisson. » La farce, qu’elle remplit de petites courges, est composée d’un mélange de coeur d’artichaut préalablem­ent cuit à la vapeur et d’une poêlée d’oignons ciselés, de cèpes taillés, de marrons émiettés et de noix.

˃ En plat, un civet de pommes de mer et tapenade de trompettes­de-la-mort.

Le plat de résistance végétarien est sans doute le moment le plus délicat à faire admettre aux carnivores. Pour ce faire, nos deux cuisiniers ont leur recette d’hiver idéale : un civet de pommes de mer et sa tapenade de trompettes-de-la-mort. Plus simplement, des patates et des champignon­s, cuisinés comme un gibier. « Les pommes de mer sont en réalité des petites pommes de terre de Noirmoutie­r », explique Romain Meder, qui en apprécie le goût légèrement iodé. Le chef en fait rôtir une vingtaine, coupées en deux, dans une cocotte avec 50 g de beurre de coco pendant cinq minutes. Puis il mouille les patates avec une marinade préparée la veille à partir de vin rouge et laisse mijoter à couvert pendant environ trente minutes à feu doux. Une fois que la marinade a bien réduit, il ajoute une cuillerée de tapenade de trompettes pour « casser l’acidité du vin et lier la sauce», précise le chef. Quand l’ensemble est bien chaud, il ne reste plus qu’à servir. Par la fraîcheur qu’il apporte au plat, le yaourt d’amande préparé une semaine auparavant par Angèle constitue l’accompagne­ment idéal.

˃ En dessert, une pavlova de Noël au jus de pois chiches.

On terminera ce repas par une pavlova de Noël montée au fouet avec, à la place du blanc d’oeuf, 100 g de jus de pois chiche réduit (ou de conserve), auquel Angèle ajoute 150 g de sucre blond et 10 g de fécule de maïs jusqu’à obtenir une consistanc­e de meringue ferme et brillante. Il ne reste plus qu’à incorporer un mélange d’amandes, de noisettes et de pistaches concassées, des abricots secs et des dattes. Attention, la cuisson à 60 °C prend toute une nuit. On peut également se rabattre plus simplement sur une salade de fruits de saison.

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Dans la cuisine d’Angèle Ferreux-Maeght (à g.), avec Romain Meder.

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