20 Minutes (Lyon)

Tout est devenu bon chez les Bretons

- A Londres, Aymeric Le Gall

Cette saison, le foot français a l’impression d’avoir perdu un vieux pote, celui dont on se moquait un peu en soirée. Plus sexy et sûr de lui comme jamais, c’est l’attraction du village, désormais. Rennes, qui affronte Arsenal ce jeudi en huitième de finale retour de Ligue Europa, a fait rêver la France entière en sortant le Betis au terme de deux matchs aux scénarios épiques et en remportant la première manche face aux Anglais (3-1). « Il faut profiter de l’instant présent, savoure Gwennole, un fan des Rouge et Noir. Une telle euphorie peut paraître pathétique aux yeux des supporters adverses, mais, pour nous, c’est la résultante d’une charge émotionnel­le intense. Car ce qui nous arrive est exceptionn­el et quasi utopique, mais aussi parce qu’on a connu énormément de désillusio­ns par le passé. »

« L’amour rend aveugle »

Après tant d’années drapés dans la cape de la honte ou de la poisse, les supporters rennais n’ont pas abandonné le navire. « Certaines périodes ou saisons ont peut-être été longues, mais je n’ai jamais perdu espoir, sinon autant abandonner tout de suite, explique Mathieu. Ces obstacles ont tendance à renforcer encore plus la passion. Le supporter rennais a certaineme­nt une des plus fortes capacités de résilience dans le foot français ! Le fan est amoureux de son club, et l’amour rend aveugle. » Alors, aujourd’hui, les Bretons ont bien gagné le droit de profiter à fond de leur quart d’heure de célébrité. Et de respect.pect.

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Les supporters rennais savourent.

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