Il faudra se relever après la claque
Football Eliminé de la Ligue des champions sans vraiment avoir inquiété le Barça, Lyon va devoir tourner la page
« Le score est un peu lourd, même si le Barça était un peu meilleur que nous. » Il y avait un peu de ça, effectivement, Bertrand Traoré. Très vite étouffé par des Catalans, mercredi soir, puis puni en fin de rencontre (5-1), l’OL n’a quasiment jamais existé dans le jeu durant les deux matchs du 8e de Ligue des champions. « Il y avait une classe d’écart entre les deux équipes, mais on aurait voulu les faire douter un peu plus, reconnaissait Léo Dubois. A 2-1, on y a cru, mais on s’est jeté dans la gueule du loup. C’est difficile à avaler, car le résultat est conséquent. Il faut se relever, on a de gros objectifs en cette fin de saison. »
A voir les visages marqués par cette plus grosse défaite de l’histoire pour l’OL sur la scène européenne, le retour à la L1 s’annonce délicat, dimanche (14h30) contre Montpellier. Et ce, au-delà des probables forfaits d’Anthony Lopes et Ferland Mendy, tous deux blessés. De nombreuses individualités ont encore souffert mercredi, à commencer par Memphis Depay, censé être le principal atout offensif et invisible à l’aller comme au
Bruno Genesio,
retour. Derrière, Marcelo n’est décidément pas le taulier espéré. Surtout, le constat général de « timidité » du match aller est réapparu, quasiment dès le coup d’envoi, au Camp Nou. « On n’a pas vu le meilleur Lyon, on a perdu beaucoup de lucidité dans tous les efforts faits pour récupérer le ballon, regrettait Lucas Tousart. Quand on l’avait enfin, on était dans le rouge, moins lucides que d’habitude. Après le but, on a senti une révolte et le Barça pouvait être un peu fébrile. A un moment, je pense qu’il ne manquait pas grand-chose pour faire basculer la rencontre. » Difficile de suivre l’ex-Valenciennois sur ce point, quand on sait que hormis ce but surprise après un cafouillage (2-1, 58e), MarcAndré ter Stegen n’a eu aucun arrêt à effectuer.
C’était déjà le cas à l’aller une fois passé le coup de chaud mis par Houssem Aouar et Martin Terrier, tous deux non utilisés par Bruno Genesio en Espagne. « L’ampleur du score me laisse un goût amer, soupire le coach lyonnais. On ne méritait pas de terminer ce match à 5-1. On y a tous cru à 2-1. Puis le troisième but nous a coupé les jambes. » La déroute qui a suivi peut-elle laisser des traces dans une Ligue 1 où Lyon (3e) sent la menace marseillaise (4e à trois points) se rapprocher à grands pas ? « Une rencontre comme ça aide à grandir, positive Bruno Genesio. Ça équivaut à 15 ou 20 matchs de L1. » Il en reste dix à l’OL pour retrouver la Ligue des champions.
« Une rencontre comme ça aide à grandir. Ça équivaut à 15 matchs de L1. »