Sur le terrain des idées
A un an du scrutin, la pollution, le logement ou encore les transports constituent des enjeux majeurs pour Lyon.
Dans un an, les électeurs devront élire leur maire. Ceux de Lyon désigneront également, pour la première fois, le président de la Métropole. Les candidats ne pourront pas faire l’impasse sur les sujets suivants.
˃ Sortir de la pollution.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé en 2018, Lyon serait la ville française la plus polluée. La municipalité et la Métropole se sont engagées à réduire de moitié le nombre de personnes exposées à la pollution de l’air en 2020 et à atteindre le seuil fixé par l’OMS en 2030. Elles se sont attaquées aux chaufferies d’immeubles, aux combustibles de mauvaise qualité et ont instauré une zone à faibles émissions en centre-ville. Mais les collectivités devraient inciter les TCL à développer la gratuité des transports en commun les jours de circulation différenciée (le Sytral propose un ticket à 3 € la journée).
˃ Baisser le prix des logements.
Selon seloger.com, les prix de l’immobilier se sont envolés, faisant de Lyon la 3e ville la plus chère de France en 2018 (4 591 € le m² en moyenne). Dans certains quartiers, le compteur s’affole : des appartements situés à la Confluence ou sur les hauteurs de Fourvière, se sont vendus 10 000 € le m². La raison : une pénurie de logements due à un manque de constructions. Des maires de l’Est ont dénoncé «l’exclusion des classes moyennes, obligées de réfugier dans les périphéries ». « Lyon est devenue une citadelle imprenable, une ville réservée aux classes les plus favorisées », s’est indigné Stéphane Guilland, porte-parole des Républicains, pointant du doigt « la politique d’aménagement urbain » menée par Gérard Collomb.
˃ Renforcer le réseau de transports en commun.
En six ans, le Sytral s’est attaché à renforcer le maillage du territoire. Ainsi, la ligne de tramway T6, qui reliera Debourg aux hôpitaux de l’Est lyonnais, doit être mise en service à la fin de l’année. La ligne B du métro rejoindra Saint-Genis-Laval à l’horizon 2023. Il reste toutefois quelques points noirs, notamment dans l’Ouest lyonnais, où il faudra patienter jusqu’en 2030 pour voir l’arrivée du métro E, si le projet n’est pas ajourné. Et encore la ligne s’arrêterait au secteur d’Alaï.
˃ Décongestionner le centre-ville.
Lyon est aujourd’hui la 2e ville la plus embouteillée de France. Le déclassement de l’autoroute A6-A7 devrait éviter que 44 000 poids lourds ne transitent quotidiennement par le centre à l’horizon 2025. Mais sans la réalisation de l’anneau des sciences (contournement ouest de l’agglomération), le trafic devrait se reporter sur la rocade est, largement saturée. Le dossier traîne depuis 2012. Il reste à savoir si le prochain président de la Métropole décidera de poursuivre les études sur le sujet, très largement contesté par les organisateurs de la marche sur le climat.