20 Minutes (Lyon)

Peu de «gilets jaunes» dans les urnes

- Laure Cometti

Né il y a plus d’un an, le mouvement des « gilets jaunes» a fini par s’installer dans le paysage politique français. Mais il n’avait pas trouvé de débouchés électoraux lors des européenne­s. En sera-t-il autrement pour les élections municipale­s des 15 et 22 mars ? Pour ce scrutin, les listes étiquetées « gilets jaunes » sont très peu nombreuses. Dans le registre des candidatur­es aux municipale­s publié par le ministère de l’Intérieur, seules dix listes figurent dans la catégorie « gilets jaunes » – une nouveauté de ce scrutin, cette nuance politique ayant été créée par une circulaire de Christophe Castaner.

Si le mouvement a toujours refusé tout porte-parole, plusieurs figures locales avaient émergé. Certaines se sont lancées dans la campagne municipale, tel Côme Dunis. Figure médiatisée du rond-point «Cacahuète», près de Montargis (Loiret), l’ancien commercial est candidat non loin de là, à Paucourt, face au maire sortant. « Le mouvement des “gilets jaunes”, c’est du passé, moi, je ne regarde pas dans le rétro », a-t-il déclaré à France Bleu Orléans, justifiant son engagement par son attachemen­t à sa ville natale. D’autres « gilets jaunes » ne sont pas têtes de liste. Par exemple, à Louviers (Eure), l’infirmière Ingrid Levavasseu­r figure en deuxième position sur la liste de Philippe Brun, soutenue par EELV, LFI, le PCF. Les « gilets jaunes » s’organisent aussi pour se faire entendre en dehors des urnes. Dans l’Aveyron, ils veulent faire un référendum sur la réforme des retraites auprès des électeurs, à la sortie des bureaux de vote.

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