20 Minutes (Lyon)

Brice Loubet

Le pentathlèt­e repart en quête de son meilleur niveau

- Propos recueillis par William Pereira

Chaque jeudi de juin, 20 Minutes donne la parole à des athlètes qui auraient dû participer aux Jeux olympiques. Cette semaine, honneur au pentathlèt­e Brice Loubet, qui a repris l’entraîneme­nt le 25 mai dans les installati­ons de l’Insep en même temps qu’une centaine d’athlètes. Une éternité qu’il attendait ça.

Qu’avez-vous ressenti en refoulant les installati­ons de l’Insep?

Du plaisir. Plaisir de retrouver les coachs (d’ailleurs eux aussi ça leur manquait, tout ça), de revoir les potes, plaisir de retrouver l’entraîneme­nt. On ne peut pas encore repratique­r l’escrime ni l’équitation. La natation, on y va doucement aussi. Ce rythme n’est pas plus mal dans le sens où il permet de reprendre tranquille­ment contact avec le collectif.

Où en êtes-vous physiqueme­nt?

Après deux mois de pause, je suis au même point qu’en reprise de septembre, où l’on a qu’un mois d’arrêt. Je me sens même mieux. Donc c’est positif. Après, on peut très bien avoir d’excellente­s sensations et «se faire» les chevilles, parce que les tendons sortent forcément fragilisés d’une telle pause. Ici, un pongiste qui n’avait jamais rien eu aux chevilles de sa carrière nous a dit s’être blessé deux fois pendant le confinemen­t. Ça fait partie du travail des coachs de nous canaliser si on appuie trop sur l’accélérate­ur.

Avez-vous l’impression d’être revenu un an en arrière?

J’ai l’impression d’être revenu un an en arrière, mais pas à la même époque de l’année. Je dirais qu’on est en octobre 2019, on vient de reprendre la saison pour viser la qualif pour les Jeux olympiques. Sauf que là, la saison sera plus longue car en été on n’aura pas la coupure habituelle du mois de septembre.

Qu’implique cette saison à rallonge, justement ?

Déjà, on ne peut pas reprendre physiqueme­nt au même niveau et pour le coup, ça ne servirait pas à grand-chose en l’absence de compétitio­ns. La priorité, pour le moment, est de se réathlétis­er. On a perdu de la masse musculaire, pris un peu de masse grasse, ce qui est normal vu ce qu’on vient de vivre. Avec les coachs, on se laisse deux mois pour retrouver un niveau d’avant-confinemen­t pour tout ce qui relève de l’intensité des entraîneme­nts. Après, ce qu’il faut dire, c’est que nous, on a de la chance de faire un sport pluridisci­plinaire. Mais par exemple, on dit qu’en natation, il faut le double du temps d’arrêt pour retrouver le niveau d’avant. En tout cas, ici, à l’Insep, tout est prévu pour qu’on retrouve sereinemen­t notre quotidien de sportif de haut niveau.

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Le champion du monde de pentathlon moderne par équipes doit se réathlétis­er.

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