20 Minutes (Lyon)

La reprise du football amène de jolis scores d’audiences

Audiences La reprise du jeu en Europe a drainé un énorme public devant la télé

- Bertrand Volpilhac

Alerte match de foot français à la télévision. Une semaine après Lyon-Nice sur Canal+, beIN Sports diffusera Le HavreParis, dimanche. Une rencontre amicale, certes, mais qui fera quand même notre bonheur. On n’est d’ailleurs pas les seuls. Là où le foot a repris après la pause sanitaire, les audiences télés du foot ont décollé. Ainsi, la Bundesliga est devenue pendant quelques semaines le centre du monde sportif et l’Angleterre a battu le record d’audience d’un match de Premier League lors de Southampto­n-Manchester City. Tout ça pour des matchs à huis clos.

« Les gens ont envie de voir du foot dans cette période qui n’est pas simple. »

Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports à France Télévision­s

«Les gens ont bien compris que, même sans public, cela restait du foot, avec des émotions, des vraies opposition­s, des buts, justifie Vincent Chaudel, analyste pour l’Observatoi­re du sport business. La manière de filmer a aussi évolué : on filme plus le terrain que les tribunes, on a créé des subterfuge­s pour améliorer l’ambiance sonore et visuelle, le produit est plus agréable à regarder, malgré les tribunes vides. » Preuve que les Français ont envie de revoir du foot sur leur petit écran : rediffusé pendant le confinemen­t, le match France-Argentine du Mondial 2018 a réuni un pic de 800 000 téléspecta­teurs. L’aubaine est donc immense pour France Télévision­s, à qui les hasards du calendrier offrent la diffusion de la finale de Coupe de France (PSGSaint-Etienne, 24 juillet) et celle de Coupe de la Ligue (PSG-Lyon, 31 juillet). « On en est extrêmemen­t satisfait, sourit Laurent-Eric Le Lay, le directeur des sports de France TV. Les gens ont envie de voir du foot dans cette période qui n’est pas simple. » Selon Vincent Chaudel, les finales domestique­s vont battre des records d’audience et potentiell­ement atteindre les « 8 à 9 millions de téléspecta­teurs », l’équivalent d’un gros match des Bleus.

La suite, elle, est plus incertaine. D’abord parce que les audiences allemandes ont prouvé qu’après l’effet « retour », la passion s’effritait. Ensuite, parce qu’un tout nouvel acteur, Mediapro, arrive toujours entouré d’un certain flou pour diffuser la Ligue 1. Enfin, parce que les grands événements attendus à la fin de l’été, le Tour de France et Roland-Garros, ne se tiendront pas aux dates et conditions habituelle­s.

Mais la thèse de la perte de goût de l’amateur de sport n’est pas à craindre. «Quand on est sevré, on regarde, reprend Vincent Chaudel. Un BordeauxNa­ntes que seuls les supporteur­s auraient regardé, tout le monde le regarde.» «Je pense qu’il y aura beaucoup de monde devant le sport, car c’est une forme de retour à la vie, de montrer qu’on est là, vivants », conclut LaurentEri­c Le Lay.

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Des stades vides en Bundesliga, mais des audiences remarquabl­es.

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