Ineos s’est refait une santé
Depuis le grand départ, il y a plus de deux semaines, on trouvait que ce Tour manquait un peu d’émotion. Mais ça, c’était avant que Michal Kwiatkowski ne vienne dédier son succès, jeudi à La Roche-sur-Foron, à son ex-directeur sportif Nicolas Portal, décédé le 3 mars. Pendant deux minutes, le Polonais lui a rendu hommage : « Que nous rencontrions du succès ou pas, nous nous souviendrons toujours de lui. Il aurait certainement apprécié notre état d’esprit pendant tout ce Tour. »
Un état d’esprit qui a permis à Kwiatkowski de finir l’étape au côté de son coéquipier Richard Carapaz. « C’est un travail d’équipe », a sobrement salué l’Equatorien. Ex-membre de l’équipe Ineos, Kenny Elissonde, qui dispute cette année le Tour avec la Trek, n’est pas surpris par cette victoire : «Tous les succès d’Ineos ont été fondés sur le collectif et chaque coureur doit rentrer dans ce moule.»
Un plan B vite assimilé
Une nouvelle preuve des ressources de l’équipe britannique, qui se passe de deux anciens vainqueurs du Tour (Geraint Thomas et Chris Froome) et qui a perdu mardi sur blessure son leadeur et tenant du titre, Egan Bernal. Dès la fin des derniers espoirs du Colombien, les Ineos Grenadiers ont envoyé du monde dans toutes les étapes alpestres. « Ça me rappelle 2014 : juste après la chute de Froome, ils avaient attaqué de partout, confie Nicolas Edet, de la Cofidis. On voit à quel point ils savent vite s’adapter aux aléas de la course. »