« Goldorak » quitte la galaxie de la gare de Perrache
Urbanisme La gare de Perrache se transforme. Les escalators vont disparaître et un « pavillon voyageurs » a été ouvert place des Archives
Son imposante stature et son aspect métallique lui ont valu le surnom de « Goldorak ». Mais le géant se meurt. Bientôt, le gigantesque escalator, érigé à l’entrée sud de la gare de Perrache à Lyon, sera démonté. Abonnés aux pannes à répétition, les escaliers roulants, condamnés depuis quelques semaines, seront définitivement rayés du paysage. Un premier signe visible de la métamorphose de la gare, qui devrait être totalement relookée à l’horizon 2026.
Autre signe des temps qui changent : depuis mardi, un nouveau « pavillon voyageurs » a été ouvert place des Archives. De là, les usagers peuvent désormais accéder directement aux quais J et K, sans avoir à grimper les interminables escaliers de fer et redescendre ensuite de l’autre côté, comme cela était le cas depuis plus de quarante ans. Les personnes en situation de handicap disposent également d’une rampe leur dispensant de prendre les ascenseurs. Des panneaux indiquant les arrivées et départs de train ainsi que des distributeurs de billets y ont également été installés. « Ce nouvel accès, travaillé avec les architectes des bâtiments de France, s’intègre dans la continuité de la place des Archives, conçue comme un grand parvis de gare », détaille Aude Rechatin, directrice du projet Gares & connexions à la SNCF. Ce qui manquait jusque-là. « Cela va développer l’intermodalité, poursuit-elle. En sortant de la gare, les voyageurs accéderont directement au tramway et au parking. Ils pourront s’orienter facilement et se diriger aussi vers les facultés [comme l’université catholique]. » A travers la rénovation de la gare de Lyon-Perrache, et en « faisant sauter le verrou », les autorités espèrent réunifier la presqu’île lyonnaise et booster la fréquentation du pôle multimodal, emprunté annuellement par 100 000 utilisateurs. « L’objectif est d’arriver à 200 000 voyageurs d’ici à 2030, indique Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon. Aujourd’hui, 15 000 personnes travaillent dans le quartier de la Confluence. Dans dix ans, ils seront 25 000. » Prochaines étapes marquées sur le calendrier : le prolongement de la ligne de tramway T2 jusqu’à l’hôtel de région, prévu pour mars 2021, et un mois plus tard, la réouverture de la voûte ouest de Perrache. Cet espace, autrefois dévolu aux voitures, sera réservé aux piétons et aux cyclistes. Ce qui leur permettra de passer directement de la place Carnot à celle des Archives, sans emprunter la gare de Perrache, ni les rues alentour.
« L’objectif est d’arriver à 200 000 voyageurs [par an] d’ici à 2030. » Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon