20 Minutes (Lyon)

Les touristes devraient être les vacants de la Toussaint

Les profession­nels ne sont pas optimistes pour la période de la Toussaint

- Romarik Le Dourneuf

« C’est déjà les vacances ? » A l’approche de la Toussaint, cette réflexion revient plus souvent dans la bouche des adultes que dans celle des écoliers. Pour le secteur du tourisme, ces congés, qui commencent le 17 octobre, n’arrivent jamais trop tôt. Et encore moins cette année, à cause de la crise du Covid-19. Mais, bien que les profession­nels aient limité la casse grâce à un été légèrement moins catastroph­ique que prévu, les semaines à venir ne devraient pas être salvatrice­s.

«L’effet de la seconde vague»

Même si le ministre de la Santé, Olivier Véran, a écarté jeudi soir la possibilit­é d’une limitation des déplacemen­ts en France, «les gens hésitent à aller voir leurs parents ou grands-parents de peur de les contaminer, note Didier Arino, directeur général associé de Protourism­e. La plupart des clusters sont en ville, ce qui refroidit le tourisme urbain. Et beaucoup de gens n’ont pas pu travailler, totalement ou en partie, pendant des semaines, ce qui limite les possibilit­és de congés. »

Les chiffres dévoilés sont sans appel. « On est à – 65 % de réservatio­ns par rapport à 2019, expose Guillaume Rostand, président de Liligo, plateforme de réservatio­ns en ligne. L’effet de la seconde vague est déjà là.» Pessimiste, il n’espère pas de réservatio­ns de dernière minute, comme cela a été le cas cet été : « Les voyageurs sont dans l’expectativ­e, ils attendent de voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines. » Et d’évoquer la crainte des annulation­s de vols par les compagnies aériennes, qui sont passées de 4 % habituelle­ment à 50% cet été.

Mais alors, si la Toussaint s’avère aussi morose que prévu, le secteur pourra-t-il rattraper le coup à Noël et en février ? Un espoir que Didier Arino douche amèrement : « On pourrait tout à fait être dans la même situation. Le découragem­ent est global. »

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Une plage d’Antibes (Alpes-Maritimes), après le confinemen­t, en mai.

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