Des vagues à déjouer
Alors que la France traverse une deuxième phase épidémique de Covid-19, le conseil scientifique en prévoit d’autres. Pour éviter la submersion, de nouvelles mesures doivent être prises.
Aux Hospices civils de Lyon (HCL), le déferlement de la seconde vague du coronavirus se fait plus fort qu’au printemps dernier. Le 7 avril, 727 patients étaient hospitalisés au CHU en réanimation, soins de suite et de réadaptation ou en hospitalisation classique. Ils sont aujourd’hui 729, selon les chiffres hebdomadaires dévoilés mardi. La forte augmentation des indicateurs hospitaliers, observée depuis début octobre dans la métropole de Lyon, se confirme dans les services de réanimation. Mardi, 138 malades y étaient pris en charge, soit trois fois plus que début octobre (47). Pour faire face à cet afflux, qui se vérifie aussi dans les hôpitaux du Rhône, de Bourgoin-Jallieu et de Vienne, où près de 1 000 patients Covid + sont enregistrés, les HCL ont augmenté le nombre de lits en réanimation. Les places sont ainsi passées de 139, en temps normal, à 237 la semaine passée. Des patients ont été transférés en avion médicalisé vers d’autres régions, à l’instar de la Nouvelle-Aquitaine. Malgré tout, le taux d’occupation des lits de réa aux
HCL reste très élevé, à 92 %. Selon les HCL, 63% des patients admis en réa sont des malades du coronavirus (contre 38 % le 13 octobre). Les passages aux urgences et les appels au Samu liés au coronavirus sont cette semaine encore en augmentation. Et les décès imputés au Covid-19 ont repris leur progression. En octobre, 117 personnes sont décédées aux HCL contre 38 en septembre.
Sur les deux derniers mois, 667 patients sont aussi rentrés à leurs domiciles, guéris. Une lueur d’espoir qui s’accompagne depuis quelques jours d’une autre donnée positive. Après un pic observé du 21 au 27 octobre, avec 903,6 cas pour 100 000 habitants, le taux d’incidence de la maladie est redescendu à 827,6 / 100 000 la semaine dernière dans le Rhône. Une tendance similaire est constatée dans la métropole lyonnaise. Un effet du couvrefeu ? Il semble trop tôt pour le dire. Les spécialistes comptent onze jours, en moyenne, entre les contaminations et l’arrivée des nouveaux malades dans les hôpitaux.