Confinés, mais aussi cyberharcelés
Messages d’insultes, moqueries, diffusion de rumeurs, mise en ligne de photos ou de vidéos gênantes, incitations au suicide ou encore créations de faux profil… Le harcèlement scolaire, qui s’exerce aujourd’hui majoritairement en ligne, touche de plus en plus d’adolescents. Et les élèves de 3e seraient les plus exposés en raison d’un taux d’équipement plus élevé dans cette tranche d’âge. L’association e-Enfance, qui gère la plateforme de signalement Net Ecoute, vient de dresser un premier bilan des tendances enregistrées à la rentrée 2020. « En un an, les cas de cyberharcèlement ont connu une hausse de 26 %. La période de confinement a marqué une nouvelle ère, où le numérique s’est déployé massivement dans tous les foyers », explique à 20 Minutes Justine Atlan, directrice générale de l’association.
D’après une étude réalisée par Net Ecoute avec OpinionWay, un adolescent sur dix déclare avoir été déjà victime de violences en ligne. Les raisons principalement évoquées par les victimes de cyberharcèlement sont « la jalousie ou l’envie», le physique (« apparence physique » et « look » vestimentaire) et la « vengeance ». Pour lutter contre le harcèlement, Facebook et Instagram ont décidé de « mieux accompagner » les parents. En partenariat avec e-Enfance, Génération numérique et l’Unaf (Union nationale des associations familiales), les deux plateformes vont lancer ce jeudi le «Club des parents connectés ».