Des fans déplorent le manque de ferveur dû au huis clos
Football En raison du Covid-19, Lyonnais et Stéphanois joueront à huis clos dimanche
Si les Lyonnais ne devaient retenir qu’une image des quatre mois passés par Sylvinho à la tête de l’OL en 2019, ça serait celle-ci. Au bout du dernier entraînement d’avant-derby, l’entraîneur brésilien apparaît d’un coup survolté, entouré de fumigènes et d’environ 2 000 supporters venus à Décines, pour taper des mains à tout va. Limogé deux jours plus tard après une triste défaite (1-0) dans le Chaudron, Sylvinho a tout de même pu toucher de près à la folie qui entoure toujours ce choc entre Lyonnais et Stéphanois.
Rendez-vous manqué
Enfin ça, c’était dans le monde d’avant : seuls les staffs et une quarantaine de journalistes pourront assister dimanche (21 h) au 121e derby de l’histoire, assurément le plus triste avec son huis clos inédit imposé par la crise sanitaire. Comment les amateurs de l’OL et de l’ASSE vont-ils réussir à vibrer ? « Cette ferveur du derby perd de son charme mais elle ne disparaît jamais, tranche Jean-Pierre, qui va manquer le rendez-vous contre les Verts dans le virage nord pour la première fois depuis vingt ans. Il y aura sûrement quelques soirées clandestines de supporteurs. » « S’il y a bien une occasion où je serais prêt à braver l’interdit, ça serait celle-ci, poursuit Richard du virage sud. C’est trop déprimant de regarder ce match tout seul. » Dans le camp d’en face, Sylvain (38 ans) n’est pas plus enthousiaste : « Les saisons précédentes, je sentais déjà que la ferveur tombait un peu avec les interdictions de déplacement. Là, je n’ai pas l’impression qu’on est dans une semaine de derby. » Le Lyonnais Vincent n’imagine pas que les fans vont se retrouver sur les réseaux sociaux : « Entre Lyon et Sainté, c’est 100 % concret et non numérique, on a tous dans notre famille quelqu’un qui supporte le camp d’en face. » Et qui rongera son frein sur le canapé comme toute la région.