Un déconfinement en douceur pour être à l’heure de Noël
L’exécutif devrait annoncer mardi les premières étapes d’un assouplissement du confinement
Les Français pourront-ils passer les fêtes de fin d’année en famille ? L’exécutif réfléchit actuellement aux premières étapes du déconfinement, alors que les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 sont à la baisse. Mais le gouvernement souhaite maintenir la pression pour éviter tout relâchement. Le chef de l’Etat, qui prononcera une allocution télévisée mardi à 20 h, explique ainsi au Journal du dimanche vouloir donner aux Français des perspectives. Pour Emmanuel Macron, « rien n’est pire que l’incertitude ». Il faut donc « de la cohérence, de la clarté, un cap ».
«Il faut maintenant accompagner prudemment la décélération de l’épidémie.»
Anne Genetet, députée LREM
« L’élément déterminant est de casser la vague, afin que les gens puissent se retrouver en famille à Noël, sans avoir la terreur de contaminer les grands-parents », nous disait fin octobre le député LREM du Rhône Bruno Bonnell. Sur ce point, l’objectif semble avoir été atteint. Le pic épidémique de la seconde vague de Covid-19 a vraisemblablement été franchi en France, a indiqué vendredi Santé publique France. « Cela montre que les mesures prises, d’abord le couvre-feu, et ensuite le confinement, ont porté leurs fruits, indique la députée Anne Genetet, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée. Il faut maintenant accompagner prudemment cette décélération de l’épidémie. »
Dans cette perspective, le gouvernement avance à pas de loup. S’il se refuse à parler de déconfinement, il devrait toutefois annoncer la levée de certaines restrictions. « Nous sommes sur la bonne voie » pour rouvrir les petits commerces « autour du 1er décembre », a lâché le Premier ministre, Jean Castex, vendredi lors d’un déplacement à Crozon (Finistère). Interviewé aussi dimanche dans Le JDD, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, précise que les «assouplissements» au confinement «se feront en trois étapes, au regard de l’évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021». Pour autant, «le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi». Malgré tout, l’exécutif ne semble pas décidé à faire une croix sur Noël, décision qui serait explosive socialement, à l’heure où il s’inquiète déjà de l’augmentation du nombre de dépressions dans le pays. «Noël ne se fera pas en visioconférence, mais il ne sera pas comme d’habitude, estime Anne Genetet. Il y aura probablement des recommandations pour limiter le nombre de personnes.»