Ce « Ney » pas possible
Absente du 8e de finale retour de la Ligue des champions face au Barça (21h), la star du PSG, blessée aux adducteurs, paie sa mauvaise hygiène de vie.
Stupeur. Neymar ne sera pas du 8e de finale retour de Ligue des champions face au Barça, ce mercredi (21h). Une habitude à ce stade de la compétition. On ne saura jamais s’il se serait remis de sa blessure aux adducteurs avec l’hygiène de vie de CR7. Mais, une chose est sûre, la star du PSG n’a pas mis toutes les chances de son côté.
Il n’y a qu’à voir son profil Face It, une plateforme de jeux vidéo multijoueurs, pour constater l’incompatibilité entre les heures auxquelles « Ney » succombe à son péché mignon et la vie d’un footballeur approchant de la trentaine et visant le top niveau. Et on est à peu près sûrs que le secret de la récupération physique ne se trouve pas dans des parties de CS:GO en 5v5 à 2h04 ou dans les live-tweets de « Big Brother » à 4 h du mat’. On grossit le trait, mais la nuit a son importance. « S’il n’y a qu’une chose à garder, c’est le sommeil, assure Xavier Frezza, préparateur physique en charge d’une vingtaine de joueurs pros. Beaucoup de sportifs l’oublient. Ils peuvent avoir l’impression d’avoir bien fait les choses avec un bain froid, un massage, tout en se couchant très tard. Mais c’est faire les choses à l’envers.» Neymar se trompe donc quand il essaie de faire taire ses détracteurs en partageant un article sur son site à propos de sa thérapie à base d’oxygène dans une chambre hyperbare où la pression interne est supérieure à la pression atmosphérique, ce qui favoriserait la récupération. Non pas qu’elle soit en soi inefficace, mais «si un joueur se couche à 4h et qu’il doit être au centre d’entraînement à 10h, il sera debout à 8 h, note Xavier Frezza. C’est très insuffisant. Puis, il redormira pour récupérer les heures qui lui manquent et commencera sa journée à 20 h. L’être humain est constitué pour dormir la nuit. »
De fait, le volet «joie de vivre» a toujours empiété sur la santé du Parisien. «La vie d’un joueur, ce n’est pas que le football, et le père de Neymar l’a très vite compris, témoignait Dhonatan, ex-coéquipier chez les jeunes à Santos. Il voulait qu’il ait du temps libre, qu’il décompresse. » Et « Ney » ne s’est jamais défait des « Toiz » avec qui il mène une vie de telenovela. Une relation malsaine où tout le monde veut faire la fête en espérant que l’apogée du crack dure. La vérité est que les meilleures années de Neymar – au Barça – restent celles où il a bien fait les choses. Ainsi, sa meilleure saison en L 1 (20 buts) n’égale pas sa plus « mauvaise » en Liga (26). Et comme l’écrivait le journaliste d’O Globo Carlos Mansur, «le Neymar qui ne joue pas crée des souvenirs qui éclipsent le Neymar qui joue». C’était vrai après l’élimination contre MU en 2019, ça sera toujours vrai, ce mercredi, en cas de nouveau désastre.
« L’être humain est constitué pour dormir la nuit. »
Xavier Frezza,
préparateur physique